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14 juin 2023

Gilles Bordonado - redactionlarevue@medialo.ca

Quand l’espagnol devient langue seconde

FERBLANTIER JGL

0423reflet

©Gilles Bordonado

Une photo montrant une partie de l’équipe de Ferblantier JGL. Au centre, Robert Lejour et Mélanie Dufour, président et vice-présidente de l’entreprise, avec deux jeunes cadres de l’entreprise, Gabrielle Rhéaume et Jérémy Despatie.

Le recrutement et la rétention du personnel sont des enjeux centraux dans le développement d’une entreprise. Quand le marché local de l’emploi ne suffit plus, il faut miser sur le recrutement et, parfois, peaufiner… son espagnol!

Une ouverture sur le monde

Ferblanterie JGL de Terrebonne, fondée en 1982 dans le sous-sol de la résidence familiale par Jean-Guy Lejour, a bien évolué depuis sa création. 

Son fils Robert, architecte de formation et ferblantier par passion et de par sa mission d’entrepreneur, lui a donné une grande impulsion ces dernières années. Les espaces de l’usine de 10 000 pieds carrés ne suffisent plus, le chiffre d’affaires progresse, mais la main-d’œuvre disponible n’est plus au rendez-vous, tandis que certains de ses loyaux et appréciés employés vieillissent. Les salaires sont bonifiés au rendement et un bureau a été transformé en salle de jeu pour les enfants en cas d’urgence ou de vacances pour aider les employés, ce qu’ils apprécient beaucoup. Malgré cela, on manque toujours de travailleurs pour prendre la relève. Il fallait donc innover.

N’obtenant que peu de retours du marché local, Mélanie Dufour, vice-présidente et responsable des ressources humaines, s’est mise à la recherche de solutions. Elle a trouvé les perles rares… au Mexique et en Colombie.

Actuellement, six employés sont en poste et deux sont sur le point d’arrivée du pays des Aztèques. « Nous offrons des emplois manuels qui imposent un certain stress et à l’occasion des livraisons urgentes et devant l’abondance d’emplois sur le marché, nos postes ne sont pas toujours faciles à combler » de confier Mme Dufour, qui parle avec beaucoup d’affection de ces travailleurs venus de l’étranger.

La tâche n’est cependant pas simple pour bien les accueillir. Il y a la barrière de la langue et des cultures différentes à marier, mais les avantages sont largement plus importants que les inconvénients. Ces employés sont travaillants, fidèles et apprécient le rythme et le niveau de vie du Québec. Leurs salaires leur permettent de bien vivre et de soutenir leurs familles restées à la maison. 

Mme Dufour met à jour son espagnol, tandis que deux jeunes cadres, Gabrielle Rhéaume, une bachelière en gestion des affaires, et Jérémy Despatie, qui termine des études en ingénierie, s’y mettent aussi. 

Ces travailleurs immigrants suivent des cours de francisation au Centre L’Avenir, tandis que Mme Dufour les aide à se loger. Robert Lejour, son conjoint, et elle ont même acheté des édifices résidentiels pour loger certains d’entre eux. Elle les soutient lorsqu’ils ont certains problèmes personnels et met à contribution le milieu communautaire, dont l’organisme Aminate qui est d’un bon support.

« Accueillir des travailleurs étrangers, ça ouvre des horizons méconnus, mais combien enrichissants », de conclure Mme Dufour qui souligne que le caractère familial de l’entreprise se marie bien à cette ouverture sur le monde. 

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