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01 décembre 2001

Les grandes étapes de l'histoire de l'hôpital Le Gardeur

L'ouverture de l'établissement a été réalisée à la suite des représentations amorcées en 1958 par des porte-parole du milieu qui voulaient convaincre le gouvernement de construire un hôpital à Repentigny en raison de la forte augmentation démographique que connaissait la région.

Un grand projet : l'Hôpital Le Gardeur

À la tête de ce groupe, ceux qui allaient devenir les trois médecins-fondateurs : Dr Robert Lussier, Dr Justin Mercure et Dr Émile R. McDuff. Ensemble, ils donnent naissance, le 2 août 1958, à la Corporation sans but lucratif de l'Hôpital Le Gardeur Inc. A l'automne 1959, ils organisent une campagne de financement parmi la population afin de réunir la somme nécessaire pour démarrer le projet de l'hôpital. En trois semaines, ils récoltent 76 000 $, ce qui est une somme considérable pour l'époque. Cette somme leur permet de négocier une demande de prêt de 1,5 M$ pour la construction du nouvel hôpital.

Les instigateurs du projet avaient le vent dans les voiles. Toutefois, le projet de construction de l'hôpital a été suspendu pendant près d'un an lors de l'arrivée au pouvoir du Premier Ministre Lesage, son cabinet ayant demandé une suspension pour étudier tous les projets de construction reliés à la santé. Ce n'est donc qu'à l'été 1960 que le projet pourra reprendre.

Du chantier à l'inauguration

Les travaux débutent le 8 septembre 1960 et dès mai 1961, certains équipements sont installés. Mère Marie-Eugène de la Congrégation des Soeurs de la Sainte-Famille de Bordeaux est nommée première directrice générale de l'hôpital. Son premier mandat sera de former un comité d'embauche composé du Dr Robert Lussier, de monsieur Jean Deschamps et d'elle-même afin de recruter laïcs et soeurs hospitalières qui deviendront les premiers directeurs et les premiers cadres de l'établissement.

Leurs efforts portent fruit, car le 1er décembre 1961, les premières patientes sont admises au service d'obstétrique. Le 17 décembre, la bénédiction des locaux est réalisée par les abbés Lucien Lorange et Armand Longpré. Bien que l'inauguration officielle en présence des dignitaires n'aura lieu que le 29 avril 1962, les gens encore très religieux à l'époque considèrent que l'ouverture officielle d'un hôpital a lieu avec la bénédiction par l'Église. En septembre 1964, l'Hôpital Le Gardeur reçoit ses premières étudiantes à son École de garde-malades-auxiliaires, sous la direction de Soeur Rose-Aimée Fournier.

L'Hôpital Le Gardeur devient vite trop petit

Dès 1964, l'Hôpital Le Gardeur est victime de sa popularité et doit faire face à un manque criant de lits en médecine et chirurgie. De plus, l'urgence, alors appelée service ambulatoire, est constamment débordée. Le Conseil d'administration décide donc de demander au ministère de la Famille et du Bien-Être Social, le prédécesseur du ministère de la Santé et des Services sociaux, la permission d'agrandir la bâtisse actuelle. Dans un premier temps, le Ministère reste sourd à cette demande.

Le 1er juillet 1967, l'achalandage de l'Hôpital Le Gardeur augmente en flèche avec la décision du Gouvernement d'instaurer la gratuité des soins ambulatoires et diagnostiques. En 1968, malgré de nombreuses démarches et demandes, le conseil d'administration, n'ayant toujours pas de réponse du Ministère, songe très sérieusement à fermer son École de garde-malades-auxiliaires afin de récupérer ces locaux. L'Hôpital Le Gardeur traverse une période difficile : les locaux sont restreints, le financement insuffisant et le personnel rare.

Finalement en mars 1969, le gouvernement autorise la planification de l'agrandissement. Les plans sont terminés en mars de l'année suivante, mais le 22 mai 1970, le ministre des Affaires sociales (l'équivalent actuel du ministre de la Santé et des Services sociaux) impose un moratoire sur l'agrandissement. Les dirigeants de l'époque n'ont d'autres choix que de réaménager les locaux pour tenter de maximiser l'espace disponible. Ils se voient ainsi contraints de fermer l'École de garde-malades-auxiliaires pour récupérer les locaux. Le 24 décembre 1971, la raison du moratoire devient claire avec l'adoption de la Loi sur la santé qui redéfinit les soins de santé au Québec avec notamment la création des CLSC, du Conseil régional de la Santé et des Services sociaux, des centres d'accueil, etc.

Durant les années 70, les dirigeants tentent de rendre la situation à l'intérieur de l'Hôpital Le Gardeur la plus vivable possible pour les clients, mais aussi pour les médecins, le personnel et les bénévoles. Toutefois, faute de places et après stabilisation médicale, les patients sont transférés à Montréal. C'est ainsi que dans l'opinion publique l'Hôpital Le Gardeur développe la réputation d'être un dispensaire, un hôpital de transit.

La naissance du Centre hospitalier Le Gardeur

Le 8 août 1979, à la suite d'un changement de gouvernement, la construction d'un hôpital de 258 lits au-dessus et au pourtour des anciens locaux de l'hôpital est autorisée. C'est ainsi que le 4 décembre 1982 est inauguré le nouveau centre ultra-moderne. Le 7 mai suivant, Dr Robert Lussier annonce en conférence de presse le changement de dénomination de l'hôpital qui s'appellera désormais le Centre hospitalier Le Gardeur afin de mieux refléter sa nouvelle réalité. Par la même occasion, il dévoile le nouveau logo qui a fait l'objet d'un concours parmi la population. Après l'ouverture de la nouvelle partie, l'espace original est rénové en 1985-86. Si la construction de l'Hôpital Le Gardeur a coûté 1,2 M$, sa rénovation a coûté 6,1 M$ et son agrandissement 23 M$.

La deuxième moitié des années 80 sont de belles années pour le Centre hospitalier Le Gardeur. Bien que la charge de travail reste très importante et croît sensiblement d'année en année, les nouveaux espaces permettent le développement des cliniques externes et la consolidation des services offerts. De plus, puisque la capacité d'hospitalisation est revenue à la normale, les différents responsables peuvent se permettre de faire de la promotion au sein de la population pour annoncer les services offerts.

l'histoire se répète !

La lune miel se termine abruptement avec l'arrivée des années 90 : une puissante explosion démographique dans le Sud de Lanaudière ramène la réalité de l'engorgement chronique des lits de courte durée et le manque de places pour les soins de longue durée. En fait, l'équilibre est de plus en plus difficile à faire entre la croissance de la demande, le respect du cadre budgétaire et le maintien de la qualité des services offerts.

En 1992, la Réforme du système de santé accélère le processus déjà amorcé de mettre l'accent sur la chirurgie d'un jour (CDJ) et les services ambulatoires. Ceux-ci seront au coeur des priorités. Au cours des années suivantes, malgré une efficacité sans cesse grandissante des soins ambulatoires, force est de constater que le virage ambulatoire ne pourra pas régler tous les problèmes reliés au manque d'espace.

Puisque le bâtiment actuel est situé dans une zone résidentielle, il apparaît très tôt que cette fois-ci on ne pourra ajouter de l'espace ni horizontalement ni verticalement. Les dirigeants décident donc de s'associer avec le groupe de citoyens de Terrebonne qui milite déjà depuis 1989 pour la construction d'un nouvel hôpital dans le Sud de Lanaudière. En 1994, il est clair que la meilleure solution n'est pas la construction d'un deuxième hôpital, mais celle d'un seul centre efficient, efficace et complet dont la construction serait pilotée par le Centre hospitalier Le Gardeur.

Parallèlement aux démarches pour la construction d'un nouveau centre, les dirigeants mettent tout en oeuvre pour offrir la meilleure condition de services possible, malgré les limitations du centre actuel. C'est ainsi qu'en 1995 débutent les services externes de psychiatrie dans la MRC des Moulins et l'année suivante le réaménagement de la localisation et de l'organisation des unités de soins, l'arrivée de la médecine interne, de la neurologie, de la microbiologie et de la clinique de pré-admission. En 1998, la mise en place du réseau-clientèle SOS-ICI (Soins ou services, intégrés, communs et individualisés) en collaboration avec les partenaires du réseau de la santé et des services sociaux ainsi que les organismes communautaires se réalise.

Toujours en 1998, le plan du nouveau centre est prêt. L'ouverture est prévue pour 2001. Malheureusement, le budget se fait attendre. Malgré cette situation, le Centre hospitalier Le Gardeur essaie toujours d'offrir les meilleurs soins à sa clientèle; c'est ainsi, qu'en 1999, il ouvre un service d'hémato-oncologie et acquiert un scan.

Finalement, le 18 février 2000, Madame Pauline Marois, ministre d'État à la Santé et aux Services sociaux, annonce officiellement la construction du centre au coût de 150 M$. Le 22 septembre de la même année a lieu la première pelletée de terre et le 30 avril 2001, les travaux débutent officiellement. Le nouveau centre sera situé à la jonction des autoroutes 40 et 640 à Lachenaie et ouvrira ses portes au printemps 2004. Son concept repose sur un nombre réduit de lits d'hospitalisation, avec un plateau diagnostique et technique à la fine pointe de la technologie où les interventions ambulatoires seront privilégiées. De plus, le réseautage et l'articulation des services avec les partenaires sont la pierre d'assise de ce nouveau centre.

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