QUE SONT-ILS DEVENUS: Un Lanaudois d'origine, chef d'antenne à TVA Gatineau-Ottawa

MATHIEU LACOMBE

Mathieu Lacombe, ce journaliste dans l'âme de 28 ans qui a fait ses premières armes dans le journal étudiant du cégep de Terrebonne, à la Télévision régionale des Moulins, ainsi qu'au journal La Revue, est depuis deux ans chef d'antenne pour TVA Gatineau-Ottawa. Un accomplissement de taille qui a toutefois nécessité certains sacrifices.

Ce sont ces premières expériences vécues dans la MRC Les Moulins qui ont vraiment «coulé les fondations de (mon) intérêt pour le journalisme», nous raconte-t-il en entrevue, quelques heures avant d'entrer en ondes pour le bulletin d'informations du midi.

Il se souvient notamment des enseignements prodigués par le professeur Charles Messier, qu'il qualifie de «passionné» et qui lui a donné encore plus envie de faire carrière dans le domaine.

Montréal ou Ottawa?

En 2010, M. Lacombe, qui habitait à Repentigny, a dû faire un choix qui s'est finalement avéré crucial dans son cheminement professionnel : poursuivre ses études à Montréal ou suivre une formation axée sur la pratique au Collège La Cité, à Ottawa. Il a choisi l'établissement ontarien, plus loin de ses proches.

«J'ai pris un risque en y allant. Ça représentait une dépense importante aussi, mais c'était un programme super intéressant», dit-il.

Il a ensuite été admis à l'Université d'Ottawa. Presque au même moment, il a décroché un poste comme reporter-rédacteur à Radio-Canada.

«C'est rare d'avoir une occasion du genre au tout début de ton baccalauréat. Ce qu'il y a de particulier avec Gatineau-Ottawa, c'est qu'il s'agit du troisième pôle médiatique en importance dans la province, après Montréal et Québec. Il y a donc plusieurs opportunités», explique Mathieu Lacombe.

Offre impossible à refuser

En 2014, il a été convoité par le concurrent, TVA, qui lui a offert le poste de chef d'antenne, une occasion qu'il ne pouvait laisser passer.

«Je rêvais de devenir chef d'antenne, mais l'offre est arrivée plus vite que je ne le pensais dans ma carrière. J'étais au bon endroit au bon moment», se réjouit-il.

Celui qui adore son métier et considère cette marque de confiance de ses employeurs comme un «privilège» a dû s'adapter, car journaliste et chef d'antenne sont deux métiers passablement différents.

«Comme journaliste, nous avons souvent une seule histoire à suivre tout au long de la journée pour présenter un topo lors du bulletin de nouvelles. Comme chef d'antenne, il faut maîtriser tous les sujets au moins un minimum, car le chef d'antenne est un peu le filet de sécurité pour éviter de commettre des erreurs en ondes», dit celui qui est responsable des bulletins de 12 h et de 18h, du lundi au vendredi.

Il se fait donc un devoir d'avoir une vision d'ensemble  sur toute l'actualité gatinoise et ottavienne.

«Je regarde toujours les nouvelles, même quand je ne travaille pas. Ce n'est pas une corvée pour moi. J'adore ça.»

Le mal du pays

Même s'il n'habite qu'à deux heures de route de son Le Gardeur natal, lui et sa conjointe, qui est native de Terrebonne, s'ennuient parfois de leurs proches qui habitent encore tous dans Lanaudière.

«C'est vraiment l'aspect qui est le plus difficile, ne serait-ce qu'au point de vue de la logistique avec un enfant de trois ans et un deuxième qui est en route. Mais peut-être que je serai de retour dans la région un jour», évoque-t-il, en évitant toutefois de faire des plans à long terme.

En dehors du travail, Mathieu Lacombe dit avoir plusieurs autres intérêts dans la vie. Il retournera d'ailleurs aux études à temps partiel, à l'Université du Québec en Outaouais.

«Je m'en vais faire mon MBA (maîtrise en administration des affaires). C'est toujours bon d'ajouter des cordes à son arc», conclut-il.