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12 novembre 2013

4 000 litres de pétrole déversés à Terrebonne

ENBRIDGE

La compagnie Enbridge, qui souhaite accroître la capacité de son pipeline 9 et inverser le deuxième tronçon de cette même canalisation qui traverse la région des Moulins, a confirmé au journal La Revue qu’un déversement de pétrole était bel et bien survenu le 21 mai 2011 à sa station de pompage de Terrebonne. L’événement était alors passé inaperçu.

C’est une vidéo diffusée sur le Web par le Guet des activités paralogiques, propagandistes et anti-démocratiques (GAPPA) qui a mis la puce à l’oreille de notre équipe de rédaction, qui a aussitôt communiqué avec Enbridge pour en savoir plus sur l’incident.

«L’événement a bien eu lieu, a d’emblée admis Éric Prud’Homme, chef des affaires publiques pour l’est du Canada chez Enbridge. Nous avons fait face à un débordement de pompe au cours d’une activité d’entretien le 21 mai 2011.  Normalement, lorsqu’il y a un débordement de pompe, un réservoir accueille le surplus de pétrole. Mais la limite du réservoir a alors été dépassée, si bien qu’il y a eu déversement de 4 000 litres de pétrole, dont 3 000 ont été retournés dans le pipeline. Les 1 000 litres restants ont été emportés hors du site par camion aspirateur ou remis à un site accrédité. Comme le site était recouvert d’une membrane imperméable de protection, que nous installons toujours par mesure de protection du sol, le pétrole y est resté confiné. On parle donc d’un incident localisé. La remise en état a par la suite consisté à retirer le gravier contaminé et à le remplacer par du nouveau gravier.»

Questionné par le journal La Revue sur la durée de processus de restauration, M. Prud’Homme a indiqué que «l’équipe avait travaillé sept jours par semaine, 24 heures sur 24, pour restaurer le site, procéder aux tests nécessaires et faire le suivi de la situation, selon la règlementation de l’Office national de l’énergie (ONÉ). Cela aura finalement duré quelques semaines. Nous avons suivi le processus prévu au guide de réhabilitation de l’ONÉ, et l’incident lui a été rapporté tel qu’il en est de notre devoir».

Une station «désuète»

Rappelons que le 25 octobre, Enbridge a présenté sa plaidoirie finale devant l’ONÉ afin d’obtenir son aval pour inverser le deuxième tronçon de son pipeline 9, entre North Westover et Montréal, pour permettre l’acheminement du pétrole brut de l’Ouest canadien vers l’Est. La demande d’approbation déposée auprès de l’ONÉ vise également l’accroissement de la capacité sur l’ensemble de la canalisation 9 ainsi qu’une révision des règles tarifaires «pour permettre le transport de brut lourd».

«Si notre demande est approuvée, la station de pompage de Terrebonne deviendra désuète et ne sera plus en activité. Elle avait en fait été ajoutée lorsque nous avions procédé au premier renversement de la canalisation 9», de poursuivre M. Prud’Homme.

L’ONÉ devrait rendre sa décision d’ici la fin de janvier. Enbridge assure qu’entre-temps, elle continue de travailler avec les villes et les parties prenantes dans un esprit de dialogue. «Au-delà de la décision qui sera rendue, une décision que nous espérons positive, ce processus de dialogue sera continu. Par ailleurs, nous sommes au fait que le gouvernement du Québec souhaite tenir des séances de consultation publique portant sur notre demande, et nous y participerons tant que cela s’inscrit dans le cadre du processus de consultation de l’ONÉ, afin de ne pas retarder le projet de façon indue.»

***

 

La Ville de Terrebonne ne savait pas…

Questionnée par le journal La Revue à la suite de son entretien avec la compagnie Enbridge, la direction générale de la Ville de Terrebonne a dit n’avoir jamais été mise au courant de ce déversement de 4 000 litres de pétrole sur son territoire, au même titre que son service des incendies. «Nous allons faire les vérifications d’usage. Sachez toutefois qu’en cas de déversement de pétrole, notre service des incendies a une procédure de sécurité pour protéger tant la population que l’environnement. D’ailleurs, des pratiques ont déjà été faites avec la compagnie Enbridge par mesure de prévention», a réagi Denis Lévesque, directeur général de la Ville, lors de la séance du conseil du 11 novembre.

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