Un artiste de Terrebonne voit son œuvre en mousse de sécheuse exposée à Infoman

Publié le 1 mai 2024 (Mis à jour le 23 mai 2025)
Lecture : 2 minutes

Antoine Pelletier

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Intitulée On crame, sur mousse de sécheuse, la nouvelle création de l’artiste de Terrebonne Émérik Caron a été réalisée à partir de mousse de sécheuse.

On crame, sur mousse de sécheuse est une nouvelle peinture à l’acrylique signée Émérik Caron. Pour celui qui a affirmé vouloir « créer de l’art qui n’a jamais été fait auparavant », c’est un succès, parce qu’il serait apparemment le premier artiste à avoir réussi à concevoir un papier fait de mousse de sécheuse.

« Il y a deux hivers, j’ai voyagé à Mexico City, puis j’ai vu un papier que quelqu’un avait fabriqué avec des retailles de tissu déchiqueté. C’est ça qui m’a inspiré; je me suis dit que je pourrais faire la même chose, mais avec de la mousse de sécheuse », a raconté l’artiste.

C’était pour lui « un jeu, un défi » que de réussir à concevoir ce nouveau support. Il avait déjà vu des sculptures faites de mousse de sécheuse, mais jamais de papier. En utilisant de l’eau, de la farine, du vernis et bien sûr, la mousse à sécheuse, Émérik a obtenu ce qu’il a qualifié de « galette », qu’il a faite sécher et durcir, jusqu’à ce qu’il soit en mesure de peinturer dessus.

Il ne restait plus qu’à décider ce qu’il allait imager sur son nouveau papier unique. Son choix s’est rapidement arrêté sur les feux de forêt majeurs de l’été 2023 dus au réchauffement climatique. « J’ai peint les couleurs de la Terre pour indiquer que c’est elle qui brûle. En écrivant tabarnak, je me disais que c’était probablement ce que tout le monde se disait à voir nos forêts brûler ainsi. Finalement, c’était un hommage à la SOPFEU, nos combattants. »

« On crame, sur mousse de sécheuse », inspirée des feux de forêt qui ont assailli le Québec à l’été 2023, a été sélectionnée pour apparaître dans la galerie Jean-Tal.

Œuvre engagée

Après avoir tenté sa chance il y a deux ans avec une autre création, Émérik a finalement réussi à voir son œuvre exposée dans la galerie Jean-Tal de l’émission Infoman, qui met de l’avant des créations engagées et en revue de l’actualité.

« C’est une victoire immense pour moi, dans un côté farfelu, qu’on mentionne que j’ai peint sur de la mousse de sécheuse à la télévision nationale », s’est-il exprimé en riant.

D’autres succès attendent assurément l’artiste de Terrebonne, qu’on pourra voir en août lors d’une exposition collaborative avec son ami Gabriel Lorrain, en septembre lors du festival Aire commune à Montréal et prochainement lors de sa propre exposition Vision Panacée 5.

L’artiste à la tête du projet Vision Panacée serait l’un des premiers à réussir à fabriquer un papier à partir de mousse de sécheuse.

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