Mission impossible pour Bernard Drainville ?

  • Publié le 3 févr. 2023 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Il y a quelques jours, le ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, faisait l’annonce des sept priorités sur lesquelles il entendait travailler au cours des prochains mois, dont la pénurie d’enseignants.

Il n’en fallait pas plus pour faire réagir le Syndicat de l’enseignement de la région des Moulins (SERM) qui voit d’un bon œil les intentions du ministre. « Malgré quelques questionnements, nous sommes encouragés par la volonté du ministre de l’Éducation qui souhaite attirer de nouveaux profs, favoriser leur rétention et leur offrir du soutien concret dans la classe », explique d’abord le président du SERM, Jean-Louis Bray.

L’une des mesures pour attirer les jeunes vers la profession d’enseignants est d’offrir un certificat de 30 crédits pour les personnes détenant déjà un baccalauréat disciplinaire pertinent. « La maîtrise dite qualifiante de 60 crédits est tout simplement inadaptée au contexte, précise le président du SERM. Les profs sont favorables à cette avenue pleine de sens qui, pour l’enseignement au secondaire, à la formation professionnelle et à la formation générale aux adultes, réduirait de moitié le temps exigé lors d’une réorientation professionnelle. Un actuaire doit, s’il souhaite enseigner les mathématiques au secondaire, retourner deux ans, à temps plein, sur les bancs d’école. Deux ans, c’est très long pour une personne qui est déjà sur le marché du travail », explique M. Bray.

Aide en classe et projets

Le projet d’Aide à la classe ravit déjà les enseignants du primaire de certains Centres de services scolaires qui l’expérimentent depuis l’automne. L’ajout d’un intervenant dans la classe permet aux profs de consacrer plus de temps à l’enseignement et à l’accompagnement de leurs élèves. « L’arrivée de ce projet est attendue par les profs des Affluents qui le voient comme une manière concrète et immédiate d’aider les élèves », mentionne le président du SERM. Et les projets pédagogiques ? Jean-Louis Bray n’est pas contre, mais… Selon lui on manque le bateau à force de regrouper les élèves et d’écrémer les classes dites régulières. « Malheureusement, ça nuit à la réussite scolaire et ça use les profs. Il existe des solutions comme la 5e période ou la 10e journée pour éviter d’amplifier la discrimination, précise-t-il. Reste à voir si le ministre aura le courage de ses ambitions et s’il maintiendra le cap dans cette arène politique », conclut le président du SERM.

Aux dires de M. Bray, à l’heure actuelle, tous les postes permanents sont pourvus au Centre de services scolaire des Affluents (CSSDA). Certains contrats restent toutefois à attribuer.

 

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