La vulnérabilité se généralise

  • Publié le 5 oct. 2022 (Mis à jour le 29 avr. 2025)
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Stéphane Fortier

Il n’y a pas si longtemps, seules les personnes à faible revenu pouvaient pâtir d’une crise du logement, mais aujourd’hui, nul n’est épargné, la classe moyenne encore moins.

C’est ce que constate Mélissa Moffette, directrice du Chez-Nous du Communautaire des Moulins, dont les bureaux sont situés à Mascouche. « Ce qu’on observe sur le terrain, c’est qu’il y a une généralisation de la vulnérabilité », lance Mélissa Moffette d’entrée de jeu. « Il n’y a plus de classes sociales. Avant, il était facile de cibler les gens dans le besoin, mais la pandémie est venue réduire l’écart entre les classes sociales. Pendant la pandémie, j’ai vu des gens qui recevaient de l’aide sociale en meilleure situation que d’autres qui avaient perdu leur emploi et qui avaient avant ça un bon train de vie », explique la directrice.   

Plus chère, la vie  

« Normalement, une famille doit consacrer 30 % de ses revenus au logement. Il n’est pas rare maintenant que 50 % des revenus soient alloués au loyer. Avec des loyers de 1 200 $ à 1 300 $ par mois pour un logement de type 4 ½ ou 5 ½, il est difficile de trouver des sous pour assumer toutes les autres dépenses, comme payer les activités des enfants ou autres », indique Mme Moffette.

Actuellement, le taux d’inoccupation est de 0,2 % à Terrebonne et à Mascouche. En plus des loyers inabordables, inaccessibles, les logements sont rares. « Et maintenant, il n’y a plus d’affichage d’appartements à louer dans les journaux, par exemple. On entend parler de loyers disponibles seulement sur les réseaux sociaux… quand il y en a », fait remarquer Mélissa Moffette.

Cette dernière rappelle du même coup qu’il ne faut jamais juger les gens par leur situation, parce que la vulnérabilité peut prendre plusieurs visages.

Des solutions pour le logement? Mélissa Moffette, accompagnée d’une collègue, a présenté les doléances de la communauté moulinoise en matière de logement lors de la séance de consultation publique sur le projet de politique métropolitaine d’habitation de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), le 7 septembre à Mascouche. « C’est sûr que les pistes de solution doivent être concrètes. Il faut regarder le problème de l’habitation dans sa globalité. Il doit y avoir une volonté politique commune. Si une ville veut mettre en action un plan, les villes limitrophes doivent faire de même », croit-elle.

Toujours selon Mme Moffette, il convient de changer les règles pour les propriétés intergénérationnelles. « Les règles sont trop compliquées et restreignantes. De plus, il ne faut pas seulement les autoriser, mais aussi les favoriser », conclut-elle.

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