À la conquête du Guatemala pour aider les jeunes

«Nous vivons avec beaucoup de superflu. Mes voyages au Guatemala m’ont appris à fonctionner avec le minimum», souligne la bénévole terrebonnienne Madeleine Beaulieu, qui a déjà participé à trois voyages organisés par le Centre Amitié de Solidarité Internationale de la Région de l’Amiante (C.A.S.I.R.A), afin de construire des écoles et des orphelinats pour les jeunes Guatémaltèques.

Andréanne Brault

«Le but de cet organisme non lucratif fondé en 1979 par le prêtre Roger Fortin est d’enlever les orphelins de la rue», mentionne la bénévole. Madeleine affirme que la joie de ces jeunes la valorise énormément et que ces voyages lui apportent une valeur d’entraide incroyable. «La maturité, la persévérance et la sociabilité sont des qualités indispensables afin de participer à un tel voyage, car nous sommes 50 à vivre dans la même maison», ajoute-t-elle.

La majorité des bénévoles sont des retraités, mais tout le monde peut s’inscrire. «Tous les jeunes devraient y aller au moins une fois dans leur vie», souligne-t-elle, ajoutant que les gens qui désirent participer à ce projet peuvent choisir le moment du départ et la durée du voyage, qui est normalement d’un mois pour les nouveaux bénévoles et de deux mois pour les habitués. Les inscriptions se font un an à l’avance, et les bénévoles doivent débourser le prix du billet d’avion, ainsi que 20 $ d’hébergement par nuit.

Les journées commencent à 8 h et se terminent vers 14 h. Les bénévoles, accompagnés d’un ou de deux menuisiers guatémaltèques, sont responsables de diverses tâches nécessaires à la construction d’écoles et d’orphelinats. Maintenant que deux écoles et un orphelinat sont en place, l’objectif futur est de construire un manoir Ronald MacDonald afin de pouvoir traiter les enfants malades. «Les jeunes sont très reconnaissants et participent même aux travaux», mentionne la bénévole.

Les bénévoles sont aussi responsables d’enseigner aux jeunes, de leur montrer le fonctionnement d’un ordinateur et même de leur apprendre à coudre. Madeleine affirme qu’ils leur prépare de la nourriture et organisent des activités telles qu’une piñata et une distribution de bas de Noël. Elle se remémore d’ailleurs quelques visites dans les hôpitaux et en prison où des jeunes sont incarcérés pour avoir volé de la nourriture servant à leur subsistance. Madeleine souligne que les jeunes entrent à l’orphelinat vers cinq ou six ans, mais qu’ils peuvent y rester tant qu’ils le désirent.

Tous les vendredis, les bénévoles partent en visites culturelles. «Nous allons observer les ruines mayas, les lacs, les jardins, les chutes, et nous escaladons même des volcans», dit-elle, enthousiaste.

«Les gens les plus pauvres au Canada seraient considérés comme riches au Guatemala», a-t-elle soutenu en ajoutant que ces voyages permettent de développer une tout autre vision de la vie.

Pour plus d’informations sur ces projets d’entraide, appelez au (418) 338-6211 ou allez sur le site Internet de l’organisme au http://pages.globetrotter.net/casira.