«À qui le parc? À nous le parc!»

ÉVÉNEMENT JUDICIAIRE DE L'ANNÉE

Ville paisible où le danger n’est pas chose courante, Mascouche a pourtant été témoin d’agressions dans le parc du Grand-Coteau, en juin 2016. Une suite d’événements inquiétants qui auront finalement laissé des traces positives dans la communauté.

On se souviendra qu’un homme, identifié par la suite comme étant Jacques Morrissette, avait été recherché pour au moins trois agressions à caractère sexuel commises sur des femmes dans le parc du Grand-Coteau, entre les 27 et 29 juin.

Âgé de 31 ans, l’homme de St-Lin-Laurentides s’était finalement livré aux autorités avant de plaider coupable à des accusations de voies de fait et de menaces. Il a écopé d’une peine de 90 jours de prison, assortie d’une probation de trois ans, le maximum permis par le Code criminel.

La nouvelle avait créé une onde de choc au sein de la population au moment où les événements avaient cours. Les réseaux sociaux en gardent d’ailleurs encore des traces. L’inquiétude était palpable chez les femmes, qui hésitaient à s’aventurer seules dans les sentiers du parc de Mascouche.

Pour supprimer ce sentiment de peur dans la population, le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel La Chrysalide avait organisé l’événement Solidaires pour un parc sécuritaire, le 23 septembre. Des dizaines de femmes et quelques hommes avaient alors pris part à une marche en scandant «À qui le parc? À nous le parc!», en plus d’offrir des témoignages et de procéder à une envolée de papillons.

Un geste significatif qui leur a permis de se réapproprier les lieux publics, car comme tous l’ont crié haut et fort en cette journée de rassemblement: «Les femmes, unies, jamais ne seront vaincues».