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22 novembre 2018

Jean-Marc Gilbert - jmgilbert@lexismedia.ca

André Shatskoff, réussir un compte à la fois

Nommé directeur général de la Caisse populaire Desjardins de Terrebonne en 1983, André Shatskoff pensait être de passage pour trois ou cinq ans. Or, 35 ans plus tard, il est toujours à la tête de l’institution qui a connu une croissance phénoménale sous son règne.

Âgé de 32 ans lorsqu’on lui a confié la gestion de la Caisse de Terrebonne, le jeune directeur a vite flairé le potentiel pour propulser la succursale et « ses modestes actifs de près de 50 M$ » à un autre niveau. « On sentait l’effervescence sur le plan du développement, se souvient-il. Le groupe Loignon, Durand, Quevillon construisait un très grand nombre de maisons. » Ces futurs résidents représentaient donc des clients potentiels pour la Caisse.

Aux premières loges

En plus des petits épargnants, M. Shatskoff voulait également amener les entreprises à ouvrir un compte commercial chez Desjardins. Ayant eu l’occasion de participer à la relance la chambre de commerce en plus d’intégrer une association de gens d’affaires du Vieux-Terrebonne, il n’a pas eu à chercher bien loin. « Ça a permis de créer un lien avec le milieu économique et le politique », dit M. Shatskoff, qui tentait toujours de trouver une façon de positionner la Caisse de Terrebonne aux premières loges de toute possibilité de développement. Le directeur souhaitait demeurer dans la ville où il travaillait pour bien s’imprégner de la communauté desservie par l’institution. Cependant, il ne s’est pas contenté que d’y habiter. Il voulait participer à son essor, ce qu’il a notamment fait en présidant la Société de développement culturel de Terrebonne (SODECT) pendant les 20 premières années d’existence de l’organisme.

Quête de défis comblée

Aujourd’hui, la Caisse Desjardins de Terrebonne possède des actifs de près de 1,2 G$ (2017) et un volume d’affaires qui pourrait atteindre 3 G$ en 2018, selon le directeur. Les clients du secteur commercial, denrée extrêmement rare en 1983, représentent maintenant le tiers des comptes de la succursale de Terrebonne. Constamment en quête de défis, M. Shatskoff a été plutôt choyé en la matière. C’est pourquoi il n’a jamais cherché à quitter son poste. « J’ai eu des offres, mais je les ai refusées. La Caisse de Terrebonne a longtemps été l’une des 10 plus importantes au Québec. Ça aurait donné quoi, d’aller ailleurs? » témoigne celui qui a aussi eu l’opportunité de siéger au conseil d’administration et à l’exécutif du Mouvement Desjardins et ainsi d’être « en amont des grandes orientations ».

Le numérique

Si le nombre d’employés est passé de 20 à 145 sous la gouverne de M. Shatskoff, on en compte aujourd’hui une centaine. « Avant, on pouvait avoir 30 caissiers et commis, au total, dans nos points de service. Présentement, ils sont une dizaine, mais nous avons 18 guichets automatiques », note-t-il. On peut penser que l’arrivée de ces guichets n’était qu’un prélude au virage numérique qui attend l’ensemble du réseau des caisses Desjardins et dans lequel un investissement 1 G$ a été annoncé par la haute direction en 2016. M. Shatskoff sait qu’il ne pilotera pas cette transformation au niveau local. « Je veux préparer le terrain pour que Terrebonne fleurisse. J’ai encore la passion, mais j’avance en âge et ce ne serait pas honnête de penser que je vais toujours être ici dans 10 ans », indique l’homme qui a franchi le cap de la mi-soixantaine. On peut toutefois affirmer que M. Shatskoff laissera derrière lui un héritage appréciable à son successeur, sur le plan tant des finances de la succursale que de la position enviable de la Caisse Desjardins de Terrebonne dans sa communauté.

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