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Retour01 février 2001
KARATÉ : Dominique Brais, trois médailles aux mondiaux
Gilles Bordonado
Plus de 12 pays participants
Dominique Brais, qui travaille chez Saramac de Lachenaie, a remporté la médaille d'or en combat et en équipe et une médaille d'argent en katas.
En combat individuel, chez les lourds (136 livres et plus), elle a profité d'un laisser-passer en première ronde, avant de défaire une karatéka de Hong Kong et deux Australiennes pour enlever la médaille d'or. Par équipe, son groupe a défait trois formations, une autre du Canada, une de Hong Kong et une regroupant des athlètes des quatre coins du monde. En katas, sa deuxième place a été remportée alors qu'une vingtaine d'athlètes étaient sur les rangs. " J'ai été défait par un dixième de point par une Algérienne ", confiera Dominique, qui a enlevé trois des six podiums remportés par le Canada en Australie.
À sa première compétition de calibre international, plus de 12 pays étaient de cette compétition en Océanie, Dominique a donc fait forte impression, ce qui était un peu inattendu puisqu'elle jouissait de peu d'expérience mondiale et qu'une maladie ait hypothéqué ses dernières semaines d'entraînement. " J'ai passé une bonne partie des trois semaines précédant mon départ au lit, alors que cela faisait neuf mois que je me préparais de façon intensive à ce rendez-vous ", confiera Dominique.
Jeux du Québec et USA Cup
Dominique est membre de l'école de karaté Asa Hi Kai de Sainte-Sophie, une école membre de l'Association de karaté Shorin Ryu du Québec et associée à la Fédération mondiale de karaté Hoshiki.
Elle est arrivée au karaté un peu par hasard. Inscrit à cette école de karaté, son frère Jean-Philippe ne voulait plus pratiquer ce sport et Dominique a tout bonnement pris la place et en fait depuis ce temps.
Dominique, qui est également professeure de karaté depuis trois ans auprès de jeunes d'une école conjointe à Mirabel, a participé à deux Jeux du Québec au cours de sa carrière de 11 ans. Plus récemment, elle a participé en 1998 et en 1999 à deux éditions de l'" USA Cup " à Baltimore, remportant cinq médailles.
Outre le prochain " USA Cup " et diverses compétitions aux Canada et aux Etats-Unis, le prochain objectif majeur de Dominique est la 13e édition du championnat mondial de karaté Koshido qui se déroulera en décembre 2002 à Hong Kong. Quant à son rêve olympique, elle avoue que celui-ci est bien illusoire, puisque les différentes fédérations mondiales de karaté ne peuvent s'entendre sur une seule et même technique à privilégier.
Perfectionniste
Dominique voue une véritable passion pour son sport. Se disant très perfectionniste, elle explique ses succès par les longues heures qu'elle a investies dans la maîtrise des techniques. Ceci lui a permis, dit-elle, d'éviter les blessures majeures. Disciplinée, elle écoute avec attention son entraîneur Luc Gilbert, un homme de peu de mots, mais d'une très grande compétence. Ses conseils sont toujours pertinents. Pratiquant le sport pour le sport, et non pas pour les honneurs et les médailles, Dominique se dit cependant très heureuse de voir ses efforts gratifiés ainsi. " J'ai confiance en moi et je crois prendre des bonnes décisions en compétition. Je sais par dessus tout que rien n'est impossible lorsque l'on prend les moyens pour atteindre ses objectifs ", expliquera la karatéka qui apprécie l'esprit de famille qui règne dans la pratique du karaté. La jeune femme a d'autant bien de mérite, qu'elle est frappée d'asthme, une maladie que sa condition physique permet de
contrôler.
Son mot de la fin, elle s'en servira pour rendre hommage à ses parents, qui la seconde sans condition depuis les débuts de sa jeune carrière. Sa maman Louise est une " vraie nounou " qui l'encourage, la soutient moralement, tout en prenant soin d'elle, tandis que son père Gilles, vice-président de Saramac, la supporte, la conseille judicieusement et l'aide financièrement. " Je leur dois une bonne part des mes honneurs ", conclura-t-elle.
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