Le compte à rebours est commencé pour Pierre-Le Gardeur

Stéphane Fortier

Déjà, selon l'ingénieur chargé de projet, Benoit Thibault, le bloc A du nouvel hôpital, où l'on retrouvera entre autres la médecine, la chirurgie, la psychiatrie et les soins palliatifs, de même que le service alimentaire, sera prêt dès le 1er septembre 2003. Suivront le bloc C en octobre (bloc opératoire, laboratoires, imagerie et médecine nucléaire, la psychologie, services sociaux) et, avant la fin du mois de décembre, le bloc B, dans lequel on trouvera notamment les bureaux administratifs. " Nous devrons procéder au déménagement du matériel technique tel le scanner, de l'équipement du bloc opératoire de Repentigny à Lachenaie. Une centaine de lits électriques seront également transférés. Tout ce qui est bon, on le déménage. Ce qui est vétuste restera à Repentigny. Quant à l'ameublement, il sera nouveau à 85 % ", indique Gisèle Boyer, directrice du Centre hospitalier Pierre-Le Gardeur.

Plus d'ampleur

Il faut rappeler que le nouveau centre hospitalier comportera plusieurs ajouts, plus de services et des équipements à la fine pointe de la technologie. D'abord, on y retrouvera 283 lits de soins de courte durée (249 dans l'ancien). La médecine nucléaire, l'hémodialyse, la chirurgie thoracique et vasculaire, certains traitements de radiologie, des tests de résonance magnétique et une salle multifonctionnelle comptent parmi les nouveautés en matière de services médicaux. " Tout prendra de l'ampleur. Notre plateau technique équivaudra à un centre de 450 lits ", révèle Mme Boyer. " Mettre sur pied un plateau diagnostique et thérapeutique plus important faisait partie du pari. Tout cela contribuera à diminuer les listes d'attentes ", ajoute-t-elle. Et la salle d'urgence ? " Elle aura trois fois la dimension du service actuel à Repentigny ", mentionne l'ingénieur Benoit Thibault. En fait, d'un centre hospitalier de 31 045 mètres carrés, on passe à une bâtisse de 54 000 mètres
carrés, soit une augmentation de superficie de 60 %. Le nouveau centre, c'est 114 000 visites annuelles dans le volet ambulatoire et 11 000 interventions chirurgicales par année. " Et c'est aussi 1 600 employés à temps plein au lieu de 1 300, 104 médecins omnipraticiens au lieu de 84, et 134 spécialistes comparativement à 93 pour l'ancien centre ", s'empresse d'ajouter Gisèle Boyer. Mais il y a un bémol. " Au niveau des médecins spécialistes, on sera capable de combler nos besoins, mais en ce qui concerne les médecins omnipraticiens et les infirmières, le recrutement est plus ardu. Toutefois, tous les centres hospitaliers sont aux prises avec le même problème ", évoque Mme Boyer, qui est en période intensive de recrutement. Cette dernière rappelle toutefois qu'avec plus d'heures offertes dans les CLSC et l'arrivée de groupes de médecine familiale, on croit que les visites à l'urgence vont diminuer. Et le transport ? Parce que si l'arrivée d'un nouvel échangeur sur la 640
va contribuer à améliorer l'accès à l'hôpital, qu'en est-il du reste ? Aux dires de certains élus municipaux, l'accès à l'hôpital par le service d'autobus pourrait être déficient. " Un système de navette, dont les coûts devront être assumés par le ministère du Transport et par la Ville de Terrebonne, est présentement à l'étude ", de répondre Julie Grenier du service des communications du centre hospitalier. Quant à la clientèle, elle sera sensiblement la même que celle de l'ancien centre, avec la différence que plus de gens de la région des Moulins y viendront. Chose certaine, l'équipe de Gisèle Boyer a hâte de déménager. Ente temps, les nouveaux employés auront eu droit à plusieurs heures de formation pour utiliser les équipements, mais aussi pour s'y retrouver dans ce vaste bâtiment, histoire d'être les plus efficaces possible, le plus rapidement possible. Aux dire de Gisèle Boyer, tout sera prêt et tout le monde sera prêt. La connaissant et connaissant son efficacité,
on ne peut faire autrement que la croire sur parole.

Le nouveau centre hospitalier comportera plusieurs ajouts, dont plus de services et des équipements à la fine pointe de la technologie. On y retrouvera notamment 283 lits de soins de courte durée.