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22 novembre 2005

Un chez-soi

NDLR - Des gens de tous âges, de tous les milieux, pour plusieurs raisons se retrouvent à la rue. Dans la région de Lanaudière, près de 2 000 personnes vivent d’itinérance épisodique ou occasionnelle. Pour s’ouvrir les yeux sur une situation que l’on ne veut pas voir, La Revue présente une série d’articles sur les résidents de la rue. Découvrez leur parcours ainsi que leur façon de vivre ou de survivre.

Véronique et Fred (noms fictifs, les deux jeunes désirant demeurer anonymes), 17 et 16 ans, ont vécu quelques nuits dans la rue, un passage forcé qu’ils n’ont pas nécessairement apprécié.

Karine Cousineau

"Lorsque mon père est décédé, j’habitais avec mon frère et nous n’avons pas vécu le deuil de la même façon. En plein hiver, l’an dernier, il m’a jetée à la rue", raconte Véronique.

Son copain Fred l’a suivie. "Je ne voulais pas la laisser dormir seule dehors alors que moi, je dormais confortablement dans mon lit chez mon père. De toute façon, ça allait bien mal avec mon père et je n’étais plus capable de vivre sous son toit; alors je suis parti avec Véronique", raconte-t-il.

"Les premières nuits, nous avons dormi sous la descente d’escalier d’un HLM. Il faisait extrêmement froid, alors plutôt que de ne pas dormir, nous nous sommes gelés pour oublier notre mal", affirme Véronique. "On se demande où on va être le lendemain. Il y a l’école, mais on n’a pas de réveil, et après plusieurs retards, il y a des punitions", ajoute-t-elle.

Trouver un endroit

Durant quelques mois, les deux jeunes ont loué un appartement sans eau potable, à peine isolé, dans la région des Laurentides. "On ne payait que 200 $ par mois", affirme Fred. "Ç’a été une dure période pour moi. Je rageais de vivre dans ces conditions-là et de voir que ma vie n’allait nulle part", indique Véronique.

Avec l’aide de l’organisme Travail de rue Le Parcours, les deux jeunes ont entrepris des démarches pour louer un appartement dans la région. "Les loyers sont chers, on demande des références et un endosseur… Ç’a donc pris deux mois avant qu’on puisse se trouver un logement", mentionne Fred.

L’espoir recommence à naître pour Fred et Véronique. "J’aimerais avoir un travail comme soudeur et être fier de ma vie", note Fred. "Pour ma part, j’aimerais terminer mon secondaire puisque je l’ai promis à mon père", affirme Véronique.

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