Politique
Retour04 octobre 2006
Tirs de pistolet à air comprimé à l’école du Coteau
Pendant que tout le milieu scolaire est sur un pied d’alerte à la suite de la fusillade du Collège Dawson, un élève de l’école du Coteau, à Mascouche, armé d’un pistolet à air comprimé (carabine à plomb), a fait feu sur deux camarades de classe à qui il reprochait leur style "emo".
Éric Ladouceur
L’incident s’est produit sur l’heure du dîner, le 28 septembre, alors que Michaël et Cédric (13 ans) mangeaient tranquillement, assis sur le gazon. "À un moment donné, un gars est arrivé de nulle part et a commencé à tirer avec sa carabine à plomb. Après avoir tiré dans les airs, il a ensuite dirigé son arme vers Michaël et il a tiré plusieurs coups dans sa direction. Une chance que Michaël a eu le réflexe de se protéger le visage avec sa main, parce que les conséquences auraient pu être bien plus graves! Michaël a été blessé à la main, alors que Cédric en a été quitte pour une ecchymose dans le dos causée par un plomb qu’il a reçu quand il a voulu protéger Michaël pendant que le tireur avançait vers eux", a expliqué à La Revue Myriam, la mère de Michaël, au lendemain de l’incident.
Style "emo"
Selon cette dernière, il semble que ce soit le style "emo" de son fils et de son ami qui a déplu au jeune assaillant. "La veille (mercredi), Michaël s’est battu avec le même jeune, mais il n’a pas voulu m’en parler. Après l’incident avec la carabine à plomb, il m’a dit que le gars n’aimait pas son style "emo" et qu’il "l’écœurait" depuis un certain temps avec ça. Pourtant, mon gars et ses amis sont des personnes normales. Comme tous les "emos", il est proche de ses émotions, mais il se fait traiter de gai et se fait "écœurer" pour ça", déplore la mère.
Du côté de la direction de l’école, la réponse ne s’est pas fait attendre longtemps, puisque le jeune tireur a été immédiatement expulsé de l’école à vie. Le dossier est maintenant entre les mains de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) et du Tribunal de la jeunesse.
Selon la police, l’incident n’a aucun lien avec la tragédie survenue au Collège Dawson. "C’est une chicane entre deux jeunes qui a mal tourné, mais rien qui menace la sécurité des jeunes dans les écoles. Cependant, cela nous incite à poursuivre nos efforts afin de donner les outils nécessaires aux jeunes pour qu’ils puissent désamorcer un conflit de façon plus pacifique", a conclu Céline St-André, de la police de Mascouche.
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