DOSSIER : Attendre au Bouclier

En date du 14 octobre 2006, 227 enfants étaient en attente de services dans le sud de Lanaudière, 144 en déficience langagière et 45 en déficience motrice. Seulement pour le CLSC Lamater, 109 enfants sont en attente.

Karine Cousineau

"Il y a un grand manque de ressources et un manque de financement de la part de gouvernement", indique Nathalie Carpentier, du Centre de réadaptation en déficience physique (CRDP) Le Bouclier.

"Nos ressources financières ne nous permettent pas d’embaucher de nouveaux intervenants, et il y a très peu d’orthophonistes disponibles sur le marché. Les gens aiment venir travailler chez nous. C’est certain qu’il est difficile de remplacer un congé de maternité, mais lorsqu’un poste se libère définitivement, nous n’avons pas de difficulté à le combler", affirme Lise Bolduc, directrice générale du CDRP Le Bouclier.

"Le Bouclier a fait beaucoup pour que ce soit moins pénible et pour les enfants, et pour les parents. On a fait notre bout de chemin. On est aussi inquiet du retard que les enfants peuvent prendre, et les parents nous transmettent également leurs inquiétudes", indique Mme Bolduc.

"Nous avons fait plusieurs choses pour donner du service pendant que les gens sont sur la liste d’attente. Par exemple, nous donnons des ateliers de groupe pour aider les parents à intervenir avec leur enfant", ajoute Mme Carpentier. Bien que ce changement important dans les pratiques n’entraîne pas une diminution des listes d’attente, il permet notamment d’offrir un meilleur soutien aux parents pendant l’attente de services et de mieux préciser au départ les besoins de l’enfant et de sa famille. "L’idée derrière tout ça est de tendre à offrir à chaque enfant, de manière personnalisée, le bon service, au bon moment, avec la bonne intensité, en fonction des ressources actuellement disponibles", résume Sylvie Valade, directrice des services professionnels et des programmes de réadaptation au CRDP Le Bouclier

L’équipe du Bouclier, situé sur la montée Masson, compte sur l’expertise d’orthophonistes, d’ergothérapeutes, d’éducateurs spécialisés, de travailleurs sociaux et de psychologues. Ces derniers interviennent dans les milieux de vie comme la maison, les écoles et les centres de la petite enfance. L’organisme offre des services spécialisés de réadaptation aux enfants qui ont une déficience physique, auditive, visuelle, langagière et motrice.