Affaires
Retour21 février 2007
Le fabuleux parcours de Jean-François Di Pietro
ÉTUDIANT ET ENTREPRENEUR
À la suite d’un accident d’automobile, Jean-François Di Pietro a décidé de quitter son emploi de graphiste afin d’entreprendre une démarche d’orientation au Carrefour jeunesse-emploi des Moulins (CJE des Moulins) et ainsi de redéfinir son parcours professionnel.
Joey Olivier, collaboration spéciale
Après quelques rencontres avec la conseillère d’orientation Anick Legault, des réflexions, et avec de la détermination, ce résidant de La Plaine âgé de 28 ans est de retour sur les bancs d’école, en horticulture ornementale, en plus d’avoir fondé, en décembre 2006, son entreprise, L’Éco bistro Thé & Terre, qu’il exploite les fins de semaine. Fidèle à ses valeurs, tant au travail que dans sa vie personnelle, il a démontré depuis novembre 2005, moment où un agent d’Emploi-Québec l’a référé au CJE, qu’il est possible de se bâtir une carrière à son image.
"Lorsque j’ai rencontré Anick la première fois, mes perceptions de moi-même étaient floues! Mais rapidement, j’ai réalisé qu’elle était consciencieuse, soucieuse et qu’elle désirait, grâce à la démarche, m’amener ailleurs", décrit M. Di Pietro.
Confronté à des séquelles physiques au dos à la suite d’un accident de voiture, il est devenu déterminé à construire son projet d’entreprise, et ce, peu importe les efforts nécessaires. "Il était sérieux dans sa démarche, explique Mme Legault, intelligent, mais il fallait recadrer ses objectifs et faire un bilan de ses forces et faiblesses."
Remise en question
C’est ainsi que le jeune homme a entrepris une remise en question complète : "Plus la vie avance, plus on finit par croire ce qu’on est devenu et ce que les gens nous disent qu’on est. Donc, il a fallu que je me redéfinisse complètement, mais je sentais qu’il y avait un risque, comme si je marchais sur une corde raide!" confie-t-il.
Après avoir passé quelques tests, il a vu son profil se dessiner et sa vie se redéfinir. "C’est une personne qui a besoin de croire en ce qu’il fait. Il voulait ouvrir un bistro, oui, mais il fallait que ce soit en accord avec ses convictions", confie Mme Legault.
Désireux d’ouvrir un salon de thé, M. Di Pietro a cogné à plusieurs portes, que ce soit dans le Vieux-Terrebonne ou à Sainte-Thérèse, mais en vain. Il a donc décidé d’entreprendre une formation professionnelle en horticulture ornementale, un secteur réunissant nature et travail manuel. En août 2006, il a reçu l’appel d’un ancien client et une partie de son rêve s’est réalisée : il a obtenu une place au Marché Champêtre de Repentigny, et il a inauguré son bistro en décembre.
Un pas de géant vers son rêve…
L’Éco bistro Thé & Terre n’a pas encore d’espace culturel, comme son propriétaire le souhaitait au départ, mais ce bistro qui prend les allures d’une boutique est la première étape vers la réalisation de son rêve. "Tout ce que je fais aujourd’hui, que ce soit un succès ou un échec, j’en suis responsable! Le défi là-dedans, c’est que mon entreprise m’appartient et que ça donne un sens à tout ce que j’ai fait dans le passé. C’est aussi le défi d’une vie de créer quelque chose à la hauteur de nos aptitudes", conclut Jean-François Di Pietro.
Pour Anick Legault, il s’agit d’une belle réussite professionnelle, mais aussi personnelle : "Je suis fière de lui et je lui tire mon chapeau. Il a suivi son instinct malgré les embûches et il réussit très bien!" conclut-elle.
Commentaires