11 juillet 2007
Chien recherche famille d’accueil
À travers la province, nombreuses sont les familles qui acceptent, chaque année, de prendre soin d’un petit chiot et de l’initier graduellement à son futur travail de chien-guide. Devenir famille d’accueil pour la Fondation MIRA comporte de nombreux avantages, en autant qu’on soit prêt à y investir temps et énergie…
Isabelle Desmarais
C’est lors de sa toute première visite à la Fondation MIRA que Danielle Valiquette-Vaillancourt, de Mascouche, s’est décidée à se lancer dans cette grande aventure. Après s’être occupée de Charlotte, un magnifique labrador blond qui, par la suite, a été confié à une personne autiste, Danielle partage maintenant ses journées avec Anka, un jeune labernois aussi affectif qu’attachant. La tâche principale de Danielle consiste à "socialiser" le chien afin que celui-ci puisse accompagner la personne handicapée dans tous ses déplacements une fois l’entraînement terminé. "Je dois l’amener partout où je vais, pour l’habituer pendant qu’il est jeune. Je l’amène au cinéma, à l’hôpital, à l’épicerie, et même au restaurant", explique Danielle.
L’adoption, qu’est-ce que ça implique?
Anka a beau être un chiot attachant, en prendre soin n’est pas une mince tâche. "C’est énormément de travail. Anka ne peut pas être laissée seule plus de quatre heures. J’ai un mari à la retraite, et il peut donc s’en occuper quand je suis au travail. Anka ne peut pas jouer à la balle comme les autres chiens, et on doit l’habituer à ne pas faire ses besoins sur le gazon. Aussi, quand je pars faire des commissions, on doit s’arrêter continuellement, parce que tout le monde veut la flatter. Une commission qui prendrait habituellement une heure peut durer deux heures. Mais bon, la première année, c’est toujours la pire. Ils font des gaffes et des bêtises à tour de bras", raconte-t-elle en riant.
Mis à part ces tâches, Danielle doit se rendre au moins cinq fois à la Fondation durant l’entraînement du chien, afin que des spécialistes évaluent la façon dont le chiot se développe. "Lorsque le chien atteint l’âge de un an, il retourne chez MIRA afin de passer une série de tests. Après deux mois, la Fondation nous contacte afin de nous indiquer les points précis à travailler avec le chien et les faiblesses qu’il doit corriger", mentionne-t-elle.
L’heure de vérité
Vers l’âge de deux ans, le chien est fin prêt pour son entraînement officiel. Pour le maître, le moment est venu de se séparer de son copain : "C’est très difficile, surtout que le chien est rendu pratiquement parfait! On pleure pendant un moment, mais on finit par se faire à l’idée", confie Danielle. MIRA se chargera de "peaufiner" l’entraînement, si on peut dire, et confiera ensuite le chien à une personne Lors de cet entraînement, les entraîneurs peuvent décider de déclasser le chien s’ils considèrent qu’il n’a pas les capacités pour être un chien-guide. "À ce moment-là, le maître est libre de reprendre le chien, s’il le désire", conclut Danielle.
Pour obtenir de plus amples renseignements sur les familles d’accueil ou pour connaître les différents services offerts par la Fondation MIRA, visitez le www.mira.ca.
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