Politique
Retour15 janvier 2008
Barbier un jour, coiffeur toujours
Du temps de nos grands-parents, le métier de barbier désignait une personne dont la tâche consistait à raser la barbe de ses clients. Avec les années, certains événements et la montée en flèche de la technologie ont fait en sorte que le métier de barbier tel que nos parents l’ont connu n’existe aujourd’hui pratiquement plus.
Isabelle Desmarais
Coiffeur pour hommes depuis plus de 40 ans, Normand Legault, 60 ans, travaille aujourd’hui chez Tendance Plus, à Mascouche. Il a administré son propre salon de coiffure de 1977 à 2003, le Salon Normand, lequel était également situé à Mascouche. Il explique comment le rôle du barbier a disparu au fil du temps pour laisser la place au métier de coiffeur pour hommes : «Avec l’arrivée du SIDA et des contaminations, la définition du barbier telle qu’on la connaissait dans le temps a disparu de la "map". Personnellement, je ne fais plus du tout de barbe. Aujourd’hui, le terme "barbier" signifie davantage "coiffeur pour hommes"», souligne M. Legault, qui a terminé son cours de coiffure vers la fin des années 1960. En ce temps, on retrouvait peu de femmes dans le métier, comparativement à aujourd’hui où les emplois de barbiers sont occupés par des femmes aussi bien que par des hommes.
De 15 ¢ à 15 $…De plus, il est intéressant de constater que «faire une barbe», dans les années 1950-1960, nécessitait souvent plus de temps qu’une coiffure pour homme. «Ça nous prenait en moyenne de 20 à 25 minutes. Il fallait d’abord détendre le client et déposer une serviette chaude sur son visage, pour ouvrir les pores de peau. On étendait ensuite la mousse et on procédait au rasage, minutieusement. Pour finir, on déposait une serviette froide pour refermer les pores de peau et on terminait par un massage facial.» Aujourd’hui, un barbier chargerait en moyenne entre 10 et 15 $ pour un rasage. Dans les années 1960, un homme déboursait une somme de 15 ¢ pour les services d’un barbier!
Métier disparu?
Pour les hommes qui seraient nostalgiques de ce vieux métier et qui aimeraient revenir aux bonnes vieilles coutumes, sachez que les barbiers se font de plus en plus rares et risquent de disparaître complètement du marché. «C’est tellement facile de se raser aujourd’hui avec tous les outils et les commodités dont les hommes disposent!» mentionne M. Legault. Donc, nous l’aurons deviné, le métier de barbier ne gagnera probablement pas en popularité dans les années à venir…
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