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22 janvier 2008

Une vignette… c’est quoi ça?

STATIONNEMENT POUR PERSONNES HANDICAPÉES

Les places de stationnement réservées aux personnes handicapées sont en nombre suffisant dans les endroits publics de Mascouche et de Terrebonne. Seulement, elles deviennent des denrées rares lors du week-end, alors que plusieurs conducteurs n’hésitent pas à s’y garer le temps de faire les emplettes.

Kevin Riopel

Nancy Lafond, intervenante à l’organisme la Rose bleue, confirme ce que le journal La Revue a constaté. «Le genre de plaintes que nous recevons le plus souvent concerne les places de stationnement occupées par des gens qui attendent leur conjoint à bord du véhicule. Lorsque les personnes handicapées leur demande de se déplacer, ils refusent en prétextant que ce ne sera pas long», affirme-t-elle.

Des mesures coercitives

Heureusement pour les personnes handicapées, des mesures dissuasives sont mises en place. Ainsi, une infraction pour avoir occupé un espace de stationnement à Mascouche comme à Terrebonne coûte 151 $ aux fautifs. Dans cette optique, les policiers de la ville de Terrebonne ont distribué, en 2007, 117 contraventions alors qu’à Mascouche, ils en ont remis 112 pour cette même période. «Ce qui est le plus surprenant dans cette donnée, c’est que plus de 90 % des contraventions sont remises à des personnes handicapées. Elles avaient simplement oublié de mettre leur vignette ou elles n’en avaient tout simplement pas», révèle le directeur aux communications de la Ville de Mascouche, Serge Tessier.

Des places obligatoires

En ce qui concerne la réglementation et son application pour déterminer le nombre de places de stationnement pour les habitations collectives et multifamiliales et les établissements commerciaux, ce sont les Villes qui doivent s’en charger. À Terrebonne, les places pour handicapés sont déterminées en fonction du nombre total d’espaces du stationnement. À la Ville, on encourage toutefois les commerces à réserver plus de places que le minimum requis.

À Mascouche, les inspecteurs s’assurent que les normes sont respectées en conformité avec la réglementation. Pour les habitations, le nombre est fixe et dépend du nombre de logements alors que pour les commerces, la quantité d’espaces réservés est établie selon la superficie de plancher de l’établissement.

Des abus du système?

En réponse aux gens qui prétendent que certains bénéficiaires de vignette de stationnement ne devraient pas en être titulaires, le conseiller à l'intervention collective régionale pour la région de Lanaudière, Sylvain Manseau, se fait catégorique : «Au Québec, nous sommes assez stricts sur les conditions pour remettre une vignette de stationnement. Je ne crois donc pas à la théorie que des gens sont en sa possession alors que ça ne devrait pas être le cas. Cependant, le problème est que les personnes pour qui la vignette est émise peuvent facilement la prêter à un proche. D’autres ne font pas le renouvellement de leur vignette après les cinq années et continuent de l’utiliser, même s’ils n’en ont plus réellement besoin», souligne-t-il.

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