Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

19 février 2008

Le show du gros cave

Son humour est mordant et engagé, son langage est cru et vulgaire. Reste qu’à première vue, Jean-François Mercier n’est ni gros ni cave. Alors pourquoi intituler ainsi son spectacle? «Parce que si je l’avais appelé "Le show du gars intelligent", personne ne serait venu me voir», croit-il. Si l’on se fie aux 25 000 billets vendus depuis sa première, il y a maintenant un an, Jean-François Mercier a vu juste.

Valérie Maynard

Mais attention, le spectacle de Jean-François Mercier ne s’adresse pas à tout le monde. «Dans mon show, je parle de façon extrêmement vulgaire et "hard" pour la simple et bonne raison que je souhaite sortir les gens de leur zone de confort», prévient-il. Tellement que son propre producteur lui avait demandé, au moins pour les soirs de premières prévues à Montréal et à Québec, d’en enlever tous les sacres afin d’épargner les oreilles et la sensibilité des journalistes. «J’ai dit non, évidemment. Personne ne va toucher à mon show», avait été la réponse de Mercier. Au grand dam de certains critiques. «On ne peut pas toujours faire l’unanimité», philosophe-t-il, bon joueur.

Des mots souvent vulgaires, donc, mais qui semblent s’être imposés d’eux-mêmes en s’inscrivant dans un contexte bien précis. «Tout est justifié dans mon show. Même la vulgarité», poursuit-il. Voilà pourquoi Mercier assume complètement ses propos et trouve même son équilibre «entre les affaires stupides et les affaires plus réfléchies et cérébrales». «C’est sûr que la sensibilité est propre à chacun. Dans tous mes shows, il y a des gens qui sortent et d’autres qui pissent littéralement dans leurs culottes», relate-t-il crûment.

Le plaisir d’être sur scène

Reste qu’en tournée depuis un an, «Le show du gros cave» a intentionnellement frappé fort dans le paysage de l’humour au Québec. Mais au-delà du propos, le but ultime poursuivi par l’humoriste en était un de plaisir : celui d’être sur scène et de vivre ce «rush d’adrénaline» chaque soir. Parce que Jean-François Mercier a longtemps fait plaisir aux autres avant de s’offrir sa première scène. D’abord en prêtant sa plume, notamment au téléroman «Les Bougon» et à l’émission «Un gars, une fille». Puis en participant aux textes de diverses émissions, tels «Radio-Enfer», «Dieu reçoit» et «Les Mecs Comiques», en plus de contribuer à l’écriture de «3 x rien», de plusieurs Comicographie, de certains galas Juste pour rire et de l’émission «Ce soir, on joue», à Radio-Canada. Et enfin, en coécrivant la revue de fin d’année 2003 «Ceci n’est pas un bye, bye». «Dans ma vie, j’ai reçu beaucoup de commandes d’écriture pour les autres. Mais là, je n’aime plus ça, écrire. Parce que les autres défont ensuite tes textes. Et chaque fois, c’est comme s’ils te "pognaient" le cœur et sautaient dessus à pieds joints», illustre-t-il.

Comédien à ses heures, Jean-François Mercier, c’est aussi le Maurice Ladouceur du téléroman «Virginie». Un rôle qu’il poursuit avec plaisir, malgré un horaire de tournée serré. «J’aime la visibilité que ce rôle me procure et j’aime aussi la "gang" avec qui je travaille. Sans compter que c’est payant. Et puis il y a Fabienne (Larouche) qui m’arrange toujours mes horaires en fonction de mes indisponibilités. Je ne suis pas intéressé à laisser tomber tout ça», plaide-t-il.

Séance de signature

Une séance de signature est prévue à la fin de chacun de ses spectacles. Pas pour lui. Pour son public. «Personnellement, je ne vois pas l’intérêt de ces séances. Mais le public semble y tenir alors je le fais pour lui», nuance-t-il, encore tout surpris de voir ses salles combles. Mercier sera sur la scène du Théâtre du Vieux-Terrebonne les 5 et 21 mars. Oreilles sensibles s’abstenir.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média