Le fascinant magnétisme de Messmer

Messmer le Fascinateur porte son surnom à merveille. Il réussit à fasciner son public dès les premiers instants de sa prestation. Captant l’imaginaire grâce à un don particulier et à une bonne dose de charisme, Messmer exerce un magnétisme surprenant sur la foule.

Amélie Lévesque

Le Fascinateur offre au public tout un lot d’émotions fortes par la force de leur propre subconscient. Il choisit dans l’auditoire les personnes les plus sensibles à son magnétisme pour leur permettre d’atteindre un état de conscience altéré. Les sujets se font en quelque sorte hypnotiser, grâce à la force du regard de Messmer, qui leur suggère de vivre des situations variées et souvent assez loufoques. Voir une dizaine de personnes réincarnées en Elvis Presley et jouant de la guitare imaginaire avec toute la fougue du King provoque les fous rires à coup sûr.

Une passion de famille

Messmer a découvert sa passion pour le magnétisme dès l’enfance grâce à son grand-père. Celui-ci avait reçu son savoir d’une vieille Amérindienne qui lui avait offert un livre sur la force du subconscient. Cet ancien manuel est devenu un guide pour le jeune Messmer. Le nouvel apprenti a donc exercé ses apprentissages sur ses amis et sa famille pendant plusieurs années.

Première prestation : il y a 20 ans déjà

C’est à l’adolescence que l’artiste s’est produit pour la première fois devant public. Durant une soirée où un copain animait la soirée comme DJ, Messmer a demandé à l’ami en question s’il pouvait le remplacer pour quelques minutes, mais à titre d’animateur. Il raconte que son copain l’a présenté comme s’il venait un numéro : «J’ai dû improviser en moins de 15 minutes mon premier numéro devant des spectateurs!» Le fascinateur s’en est très bien sorti malgré sa timidité de l’époque et a développé son art durant les 20 années qui ont suivi.

L’artiste maîtrise plusieurs techniques autres que la plus connue, l’hypnose. À la suite des leçons de son grand-père, Messmer a poursuivi ses apprentissages. Il a étudié en cours privés la sophrologie dynamique, qui consiste en l’étude des différentes fréquences émises par le cerveau. Il utilise quelques notions d’hypnotisme en y joignant la force du magnétisme (l’énergie que chaque personne possède et dégage). Il ajoute une légère dose de télépathie à la force de son regard pour réussir à plonger ses sujets dans un état second en quelques secondes à peine.

Messmer relate qu’aucune mauvaise situation ne s’est jamais produite sur scène : «Le pire qui puisse arriver, c’est qu’une personne surmenée dans son quotidien prenne tellement de plaisir à dormir profondément qu’elle ne réagisse plus à mes commandes et préfère continuer de sommeiller.»

Un spectacle toujours différent

Les prestations de Messmer varient à toutes les représentations. «J’ai toujours une ligne directrice, mais plusieurs avenues différentes modifient les spectacles.» Il ajoute : «C’était un bon soir au TVT (le mercredi 5 mars), j’avais de bons sujets avec de la bonne énergie.» Il revoit souvent les mêmes visages dans le public, il raconte même qu’un homme originaire du Saguenay a vu son spectacle près d’une trentaine de fois!

Messmer le Fascinateur sera en tournée au Québec jusqu’à la fin de 2009 avec ce spectacle dont la mise en scène, qui rappelle le burlesque des années 20, est assurée par Stéban Sanfaçon (Cirque du Soleil) et François Flamand (Patrick Huard, Gary Kurtz). Il souhaite par la suite conquérir l’Europe, d’où plusieurs offres lui sont parvenues déjà. Mais d’ici-là, il sera possible de revoir son spectacle en supplémentaire au Théâtre du Vieux-Terrebonne, le mardi 25 mars. Ne manquez pas ce voyage dans votre propre imaginaire!