ROBERT CHARLEBOIS : « Avril sur Mars » exceptionnellement à Terrebonne en mai

Il avait envie de se payer un grand orchestre : il a formé le «Mur du son orchestra». Avec 15 musiciens, 2 batteries, percussions, sections de cuivres et de cordes. Il avait envie de revivre la musique des années 60 et 70 : il en a fait son corpus de chansons pour «Avril sur Mars». Il avait envie de se faire plaisir : il ravira du même souffle tous les nostalgiques de bonne musique.

 «Ne cherchez pas les nouveautés dans mon spectacle, il n'y en a pas», prévient-il d'emblée. En revanche, les amateurs de musique des années 60 et 70 seront servis. «Je ne ferai que des chansons composées au 20^e siècle. Je dirais des chansons qui remontent aux années 1966 à 1976 et qui se prêtent tellement bien à un gros orchestre», ajoute-t-il. Un spectacle qui risque assurément de plaire à son public. «Je me fais aussi plaisir par la même occasion. Et quand un artiste prend son pied dans son propre spectacle, c'est tout le monde qui le ressent et qui en profite», fait-il valoir.

Après avoir sillonné le Québec entier avec ce spectacle, Charlebois s'apprête à mettre un terme à l'aventure. Au moment de l'entrevue, il ne lui restait que quatre spectacles à faire : Abitibi, Québec, L'Assomption... et Terrebonne. «Au départ, nous devions terminer cette tournée en avril. Exceptionnellement, nous la terminerons, avec des larmes dans les yeux, le 1^er mai, à Terrebonne. C'est bien dans ce théâtre qu'on peut voir le coucher du soleil de la loge ?» demande-t-il.

Après? «Après? On met le spectacle sur la glace et on se concentre sur les festivals d'été qui s'en viennent», indique-t-il. Et après? «Un nouvel album et une série de spectacles», promet l'artiste. Des spectacles cette fois plus légers et épurés. «Je crois qu'on appelle ça des spectacles acoustiques», résume-t-il.

Le plaisir de chanter

Malgré une solide carrière de plusieurs décennies, des projets, Charlebois n'en manque pas. «Depuis sept ou huit ans, je prends réellement plaisir à chanter. Je dirais même que j'ai appris à chanter à 55 ans», lance-t-il en riant. Reste que parmi tous ces projets, un seul ne lui a encore jamais effleuré l'esprit : se retirer. «C'est plutôt le contraire. J'ai l'impression de manquer de temps pour tout», confie-t-il. D'abord parce que Charlebois ne travaille pas l'été - il fait trop beau - ni l'hiver - qu'il passe dans les Antilles. «Alors, il me reste le printemps et l'automne pour écrire mon nouvel album. D'ailleurs, il faudrait bien que je le sorte bientôt, cet album, parce que ça va faire 10 ans l'automne prochain que je n'ai rien sorti», se raisonne-t-il.

Le bruit de la musique

En attendant, question de patienter jusqu'au nouvel album, les fans ont rendez-vous ce vendredi 1^er mai, au TVT, pour un spectacle, de l'avis même de Charlebois, «complètement déjanté, fou et basé uniquement sur l'énergie». Mais attention, 17 musiciens sur une même scène ne font pas que du tapage. «À tous les voisins qui nous entendraient ou qui seraient incommodés par notre présence, sachez que ce n'est pas du bruit que nous ferons, mais bien de la musique», termine-t-il en riant.

Seulement quelques billets sont encore disponibles pour le spectacle de Robert Charlebois présenté le 1^er mai, à 20 h 30, au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Pour vous en procurer, composez le 450 492-4777 ou visitez le www.theatreduvieuxterrebonne.com.