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19 janvier 2010

HENRI MASSON (1912-2010)

Un grand défenseur du patrimoine de Terrebonne s'éteint

Celui que l'on considère comme l'une des plus grandes mémoires qu'ait connues Terrebonne n'est plus. En effet, Henri Masson, arrière-petit-fils du dernier seigneur de Terrebonne, Joseph Masson, est décédé le 11 janvier. Il avait 97 ans.

Membre d'une famille célèbre

Henri (Mackenzie) Masson était un ancêtre direct de Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne et premier millionnaire canadien-français, ainsi que de son épouse Marie-Geneviève Sophie Raymond. De plus, son grand-père était Louis-François-Rodrigue Masson, ancien lieutenant-gouverneur du Québec.

Henri Masson était né en 1912, tout juste avant la Première Guerre mondiale. Cet avocat de formation, membre de plusieurs conseils d'administration, avait beaucoup voyagé, vivant avec une certaine aisance grâce à la succession de la plus célèbre des familles de Terrebonne, une famille qui a marqué l'histoire de cette communauté.

Ce grand érudit a signé deux ouvrages sur l'histoire de Terrebonne. En 1972, il a rédigé une biographie portant sur son célèbre ancêtre : «Joseph Masson, dernier seigneur de Terrebonne 1791-1847», et en 1982, «La Seigneurie de Terrebonne sous le régime français». Il révèle dans ce dernier d'où vient le choix de «Terbonne» comme nom de la seigneurie achetée par André Daulier-Deslandes en 1673. Henri Masson révèle que Deslandes a nommé sa seigneurie «Terbonne» (au lieu de Terrebonne) en réaction à un ami, Jean-Baptiste Tavernier, qui avait appelé sa baronnie, en Suisse, Aubonne (au lieu d'Eaubonne).

Sauvegarde du patrimoine

Le géographe-historien Claude Martel, qui signe désormais la chronique «Brin d'histoire» dans La Revue, a bien connu Henri Masson, qu'il a rencontré une première fois en 1981. «À mon arrivée à la Société d'Histoire de la Région de Terrebonne (SHRT), Henri Masson était un membre très actif. Il ne manquait aucune rencontre. Je dirais qu'il a apporté un second souffle en ce qui a trait à la recherche historique dans notre région. Il a été le premier à définir clairement ce qu'était Terrebonne sous le régime français. Aimé Despatis a suivi en présentant les affaires municipales avec son ami Jacques Corbeil et plus récemment avec son livre sur les maires de Terrebonne», notera Claude Martel.

«M. Masson a été très actif également à la fin des années 1980 et au début des années 1990 dans le dossier de l'érection d'un musée Masson. Il avait contribué grandement à ce qu'une bonne partie de la collection Masson retrouve Terrebonne», ajoutera-t-il.

Sur un ton plus personnel, il s'est dit impressionné par le personnage : «Je me rappelle l'avoir rencontré chez lui, à Outremont, avec Margot (feue Marguerite Lachapelle, ancienne présidente de la SHRT). M. Masson vivait dans un véritable musée entouré d'artéfacts et d'archives sur sa famille et Terrebonne. Il avait un mode de vie d'un autre temps, d'une bourgeoisie à l'ancienne. C'était impressionnant.»

La cérémonie samedi

Henri Mackenzie Masson était marié à Jacqueline Mathieu, décédée en 1998. Ils ont eu cinq enfants, dont quatre sont toujours vivants : Henri Jr, Madeleine, Raymond et Gilles. Leur autre fille, Michèle, est décédée en 1970. Survivent à M. Masson une sœur de 98 ans, Françoise Masson, et son mari, Pierre Dansereau.

Notez que la cérémonie aura lieu au Centre funéraire Côte-des-Neiges le samedi 23 janvier. La famille recevra des visites de 10 h à 12 h. La cérémonie religieuse suivra de 12 h à 13 h.

Nos condoléances vont aux membres de la famille Masson et à tous leurs proches et  amis touchés par le décès de monsieur Henri Masson.

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