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26 avril 2011

Du Jacques Lemaire dans le nez!

PATRICK TURCOTTE, ENTRAÎNEUR PAR EXCELLENCE EN FRANCE

L'engouement pour le hockey en France croît, et on voit de plus en plus de Québécois briller outre-mer. Le Terrebonnien Patrick Turcotte est l'un d'eux. Après une prolifique carrière de joueur, il a entrepris une carrière d'entraîneur qui lui sied plutôt bien, à un point tel qu'il a remporté récemment le titre d'entraîneur par excellence de la Ligue Magnus, la plus forte en France.

Une saison de rêve

S'inspirant d'entraîneurs tels Jacques Lemaire et Guy Boucher, lequel a le même âge que lui et a eu beaucoup de succès, Patrick Turcotte a connu une saison de rêve avec les Rapaces de Gap de la Ligue Magnus, championnat de hockey le plus élevé de France.

Il a mené Gap à la troisième place au classement, un exploit, puisque cette équipe possède un des plus modestes budgets de la Ligue et qu'elle n'est pas considérée comme une puissance du hockey français.

Malgré ces moyens plus restreints, Gap a tiré son épingle du jeu. «Nous avions une équipe solide formée de vétérans expérimentés en Ligue Magnus, mais aussi plusieurs bons jeunes joueurs, dont un gardien français exceptionnel que certains comparent à Cristobal Huet. Nous avons fait un bon recrutement, et notre formation comptait de bons marqueurs et de gros bonshommes qui bougeaient bien la rondelle», dira Turcotte.

Questionné sur sa contribution, l'entraîneur parle de ses joueurs et de son équipe, mais avoue qu'il a dû mettre les bouchées doubles. «Gap n'est pas un grand marché, et notre équipe ne dispose pas de moyens similaires à d'autres. Je dois m'occuper d'un peu de tout, de la préparation théorique et stratégique de l'équipe, mais aussi  physique», notera celui qui a été choisi entraîneur par excellence de la Ligue Magnus.

Cette distinction, décernée par un jury de 14 entraîneurs, a été annoncée dans le grand quotidien sportif «L'Équipe» ainsi que dans plusieurs autres quotidiens. «C'est un grand honneur pour moi, car ce prix m'a été décerné par mes pairs», confie-t-il.

Patrick Turcotte se plaît beaucoup à Gap, une ville de 45 000 habitants du département des Hautes-Alpes, entre Marseille et Grenoble. «Il y a 300 jours de soleil à Gap», se réjouit ce Québécois qui a fait ses premiers pas en France pour son actuelle ville d'adoption.

Un parcours peu ordinaire

Le hockeyeur a eu un parcours hors du commun. Après ses années midget AAA, il prend la direction des États-Unis pour sept ans, étudiant et jouant au hockey pour Milton Academy et Dartmouth College, près de Boston. Après ce séjour, l'agent Bob Perno le recommande à Gap et il entreprend une carrière professionnelle en France. De 1995 et 2005, il joue sept saisons à Gap, entrecoupées de trois jouées à Mulhouse.

Celui qui avait entraîné des équipes juniors à Gap «dépanne» Gap pour quelques parties en 2005-2006. Mais l'année suivante, il prend les rênes de l'équipe pour deux saisons, dont la deuxième est exceptionnelle, mais ne permet pas aux Rapaces en Division 2 de passer en Magnus : «Malgré notre belle saison, mon épouse française (ancienne joueuse de hockey féminin) et moi avions décidé de faire vivre une expérience différente aux enfants, Hugo, maintenant âgé de 12 ans, et Lucie, 8 ans.» Ainsi, Turcotte prend la direction d'un programme de hockey dans un «high school» américain. Après deux ans, Gap l'invite à revenir «à la maison» avec le succès connu cette année.

Et l'avenir?

Questionné sur son avenir, Turcotte avoue qu'il entend respecter son engagement avec Gap pour la prochaine année. Celui qui prend visiblement plaisir à son métier ne sait pas s'il sera un jour appelé vers d'autres cieux. Il regarde d'un bel œil les ligues suisses et allemandes, qui offrent le meilleur hockey européen et des salaires conséquents. Plusieurs entraîneurs étrangers se laissent tenter, dont le Terrebonnien Benoit Laporte, qui y mène une belle carrière depuis plusieurs années. «On ne sait pas ce que nous réserve la vie de "coach". Qui sait ce qui pourrait se passer?» conclut-il.

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