24 mai 2011
Le point sur le dossier du Berger Blanc

©L’entreprise animalière Le Berger Blanc a jusqu’au 30 mai pour se confirmer à toutes les mesures identifiées dans le plan d’action qu’il a notamment remis à la Ville de Terrebonne.
Plus d'un mois après sa diffusion, le reportage de l'émission «Enquête» portant sur le Berger Blanc fait encore couler beaucoup d'encre. Si les citoyens sont nombreux à s'exprimer dans l'espace public, les villes de Terrebonne et de Mascouche, tout comme l'entreprise animalière, continuent de prendre des mesures pour améliorer la situation.
Joint par le journal La Revue, le président du Berger Blanc, Pierre Couture, a tenu à préciser que de nombreuses mesures avaient été mises en place au cours des dernières semaines et que plusieurs autres actions seraient posées à court terme. «Dès que nous avons pris connaissance des images qui ont été tournées, nous avons suspendu et finalement congédié l'employé incriminé. Nous avons aussi apporté des modifications à nos départements d'euthanasie, pour minimiser le stress et l'anxiété chez les animaux et les employés.»
Parmi ces modifications qui ont été apportées, notons que les locaux destinés à l'euthanasie des chats et des chiens sont maintenant séparés. Qui plus est, des caméras de surveillance épient dorénavant les faits et gestes des gens qui œuvrent dans ces départements. Des améliorations ont aussi été apportées à la méthode d'euthanasie de l'entreprise animalière.
Terrebonne suit le dossier
De son côté, la Ville de Terrebonne dit continuer de faire un suivi rigoureux de la situation. Elle a d'ailleurs remis au Berger Blanc un plan d'intervention auquel il est tenu de se conformer entièrement d'ici le 30 mai. Des visites-surprises menées par le Service de police permettront à la Municipalité de s'assurer que son fournisseur respecte ce plan, de même que le cahier des charges spécifiques, et ce, jusqu'à la fin de son contrat.
«À l'heure actuelle, nous n'avons pas d'autre alternative viable pour assurer le service de contrôle animalier sur le territoire. Nous avons eu vent des propos de la SPCA Lanaudière qui affirmait nous avoir offert ses services. Or, l'organisme n'a pas répondu à notre dernier appel d'offres public, puisqu'il ne répond pas aux exigences de notre cahier des charges», explique Réal Leclerc, président de la Commission de la sécurité publique. Un avis juridique a d'ailleurs confirmé à la Ville qu'elle ne pouvait pas résilier le contrat qui la lie au Berger Blanc sans l'avoir auparavant mis en demeure de s'ajuster.
Un plan à respecter
Le Berger Blanc a par ailleurs remis à la Ville un plan d'action auquel il est aussi tenu de se conformer d'ici le 30 mai. Parmi les mesures à prendre, notons l'obligation de faire signer aux employés un engagement solennel les contraignant à respecter les animaux, sous peine de mesures disciplinaires. L'entreprise doit aussi modifier le système de surveillance de caméras de même que son système d'archivage des images, afin que les villes avec lesquelles elle est liée puissent consulter les vidéos sur demande.
On parle aussi de la création d'un Comité de la condition animale et de l'installation d'une boîte de suggestions pour les employés qui souhaiteraient proposer des améliorations ou dénoncer les agissements d'une personne. Enfin, le Berger Blanc devra veiller à ce qu'il y ait présence de deux employés dans ses départements d'euthanasie, dont un est apte à pratiquer l'intervention en vertu du code de déontologie des médecins vétérinaires du Québec. L'amélioration des techniques de disposition des carcasses d'animaux figure aussi dans ce plan d'action.
La Ville de Terrebonne procédera à un examen des lieux le 30 mai et advenant un manquement de l'entreprise, elle sera dans l'obligation de prendre les mesures qui s'imposent.
Mascouche sur ses gardes
Du côté de la Municipalité de Mascouche, c'est Sylvain Goulet, de la Sécurité publique, qui est responsable du suivi du dossier. Lors de la dernière séance ordinaire du conseil, il a souligné aux citoyens qu'une rencontre avait déjà été organisée et que des examens des lieux avaient été effectués. «Chose certaine, l'entreprise animalière devra se conformer à nos règles et à celles du ministère», avait alors déclaré M. Goulet.
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