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21 février 2012

Les usagers s’interrogent

©De nombreux usagers se plaignent de l’affichage trompeur pour emprunter le pont à péage A25. Selon l’heure de passage, les tarifs changent, mais on n’avertit pas clairement l’usager des frais administratifs de 5 $. (Photo : archives - Pénélope Clermont)

CONCESSION A25

Malgré l'adhésion de plusieurs citoyens au transpondeur et à la création d'un compte d'utilisateur pour le pont à péage A25, de nombreuses questions demeurent. L'affichage du tarif est-il réglementaire? Pourquoi des frais supplémentaires sont-ils facturés si les abonnés approvisionnent leur compte en argent comptant plutôt que par carte de crédit? Pourquoi en coûte-t-il des frais pour une facture papier? Explications.

 «Le mode de réapprovisionnement manuel est un système beaucoup plus coûteux», révèle de prime abord le porte-parole de Concession A25, Pierre Brien, interrogé au sujet des «frais administratifs sans réapprovisionnement automatique». Les usagers paient des coûts de 1 $ par mois s'ils utilisent le mode d'approvisionnement automatique (avec carte de crédit) et des frais de 2,50 $, soit 1,50 $ de plus, s'ils décident de payer en argent comptant. Ces frais administratifs s'appliquent sur chaque véhicule que détient un abonné.

«Pour nous, le système par carte de crédit ne requiert pas de manipulation manuelle», poursuit M. Brien. Dans le cas de paiement en argent liquide, les transactions nécessitent l'apport d'un employé - dont il faut payer le salaire. «Cette structure reflète des coûts réels pour nous», résume le porte-parole.

Quant aux coûts de la facturation papier, M. Brien explique : «Le système de correspondance est plus lourd, on en fait une forme d'incitatif pour que ça coûte moins cher.»

Légitimité des frais?

Du côté de l'Office de la protection du consommateur (OPC), on ne peut se prononcer sur la légitimité de ces frais en raison de l'enquête qu'il mène actuellement à l'endroit de Concession A25. «Selon la "Loi de la protection du consommateur", l'article 224 indique qu'une entreprise ne peut pas exiger un prix supérieur à celui annoncé», rappelle Jean Jacques Préaux, relationniste de presse à l'OPC. Sauf si le prix gonfle en raison des taxes. Et même si tous les tarifs sont clairement indiqués sur le site Internet (www.a25.com), ils ont été scindés par catégories de véhicules, selon les modalités de paiement, selon l'heure de passage et selon la détention d'un compte. «C'est très compliqué», de commenter M. Préaux.

Sur le site Internet de l'OPC, on peut consulter le nombre de plaintes formellement enregistrées. Celui-ci s'élève seulement à trois, mais beaucoup plus de plaintes ont été formulées oralement par téléphone ou encore sur papier de façon non officielle, si l'on en croit Jean Jacques Préaux. Faisant suite aux plaintes, l'OPC enquête sur les erreurs de facturation, les frais administratifs de 5 $ dont les usagers n'ont pas été informés et l'affichage trompeur bordant l'autoroute 25. «C'est suffisant pour que l'Office se sente obligé d'enquêter», a révélé M. Préaux.

L'Union des consommateurs, de son côté, poursuit ses démarches quant à sa requête en Cour supérieure d'autoriser un recours collectif contre le consortium du pont A25; l'examen de la requête a été remis au mois de septembre. Rappelons que celle-ci exige un remboursement à chacun de ses clients sans transpondeur de tous les frais administratifs, en plus d'un versement équivalent à titre de dommages punitifs.

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