La rivière des Mille Îles et ses secrets

La 16^e édition de la journée de pêche familiale de Terrebonne, secteur Lachenaie, a attiré quelques 250 inconditionnels au parc Les Berges Aristide-Laurier, adjacent à la bibliothèque municipale. De bonnes prises, il y en a eu, comme le confiait un des organisateurs de cette activité familiale printanière, le conseiller Jean-Guy Sénécal.

Dame Nature était au rendez-vous avec son ciel bleu et son soleil éclatant. Une équipe de bénévoles voyait au bon fonctionnement de cette journée de pêche familiale tenue par les Chevaliers de Colomb de Lachenaie, sous la présidence d'honneur de Patrick Léveillé, de Pronature. Sur les berges, pères, grands-pères, oncles, cousins se sont transformés en professeurs, montrant aux plus jeunes les rudiments de cette activité sportive.

Pour tous

En descendant la pente qui mène vers les berges, Roxanne, petite-fille de M. Sénécal, racontait aimer la pêche et la pratiquer chaque été. La gent féminine était bien représentée sur le bord de la rivière des Mille Îles, où trempaient de nombreuses lignes. Un pêcheur expliquait à M. Sénécal comment il s'y était pris pour attirer sa prise de plusieurs livres vers son épuisette : «J'ai mis 20 minutes avant de la sortir de l'eau.» Histoire de pêcheurs! Il semble que le récit était vrai. Cette année, aucune embarcation ne glissait sur les eaux, brouillées en raison des fortes pluies de la semaine précédente qui sont allées remuer le fond.

S'y baigner

La Revue a profité d'un tour de ponton sur ce cours d'eau qui a connu des heures de gloire dans les années 1800. La Société de navigation de Terrebonne desservait, avec ses deux bateaux, Saint-François-de-Sales, Lachenaie, L'Assomption et les ports du fleuve entre Montréal et Sorel.

En plus d'aller à la pêche aux poissons, les visiteurs invités à faire un tour dirigé par le service de croisière Nicol'eau 1 ont pu profiter des explications du géographe et historien Claude Martel durant la petite traversée d'une heure au cours de laquelle il a livré moult détails sur les débuts de Lachenaie et Terrebonne.

Geneviève Dubuc, technicienne en bioécologie, à l'aide de dessins et d'illustrations, a fait la nomenclature des poissons qui vivent dans l'eau de cette rivière, laquelle ne possède pas 1 000 îles, mais bien 130, et où se baigner n'est pas encore permis. Mais des espoirs de le faire étaient lancés telle une ligne vers les petits poissons.