Cap-Chat/Montréal, de la passion à la concrétisation

PATRICE MICHAUD

Comme un marathonien – c’est lui-même qui le dit –, Patrice Michaud fait tranquillement son chemin dans l’arène culturelle québécoise. Loin d’être pressé, sans ne jamais manquer de souffle ou d’inspiration, il conquiert de plus en plus d’adeptes dans l’industrie comme dans le public, se promettant à un succès aussi flamboyant qu’un feu d’artifice. Mais bien plus durable qu’un feu d’artifice…

Tous ceux qui ont la chance d’entendre Patrice Michaud chanter ou raconter ses histoires ne peuvent que tomber sous le charme. Avec un style qui lui est propre, une franchise qui nous va droit au cœur et une personnalité qu’on a le goût de découvrir encore et encore, l’auteur-compositeur-interprète de Cap-Chat est un artiste complet. Le genre d’artiste qui marque les mémoires et influence les cultures.

Un long parcours

Si son talent est inné, il lui a fallu des années avant de se lancer dans la musique. «Je suis entré dans l’industrie par la porte d’en arrière. Je n’étais pas destiné à ça… Je n’étais pas sérieux et je n’avais pas envie de travailler. J’ai même été mis à la porte de mon cours de musique au secondaire et de mon cours privé de guitare parce que je niaisais trop. Mais vers la fin du secondaire, j’ai découvert que je savais chanter. Comme j’aimais en plus attirer l’attention et me donner en spectacle, l’art de la scène est devenu pour moi une avenue très intéressante», raconte le jeune artiste.

À ce moment, un autre amour animait aussi Patrice Michaud : la lecture. C’est ce qui l’a amené à écrire. «Et ce qui devait arriver arriva : mes passions pour la chanson et pour l’écriture ont fusionné, et je suis du coup devenu auteur-compositeur-interprète. Je ne pensais jamais en faire mon métier, mais aujourd’hui, je suis fier de pouvoir me dire que je vis de mes passions.»

De bonnes «claques dans le dos»

Si le chemin pour se faire connaître n’a pas été facile, sa carrière a littéralement déboulé en 2008, alors qu’il a remporté trois prix au Festival en chanson de Petite-Vallée. «Puis, en 2009, j’ai poussé ma chance et j’ai décidé de participer au Festival international de la chanson de Granby, que j’ai finalement gagné. Ça m’a fait connaître du milieu de la musique et du public, et ça m’a donné les moyens pour enregistrer mon premier album. Avec du recul, je réalise que ces événements ont été des pivots dans ma vie. Ils m’ont donné les claques dans le dos dont j’avais besoin pour orienter ma carrière», poursuit-il.

Le résultat de l’équation? Un premier album, «Le Triangle des Bermudes», folk-rock, vrai et rassembleur, et une tournée de 15 mois qui est sur le point de se terminer. «J’adore me retrouver sur les planches. En fait, j’ai commencé à faire du spectacle bien avant de faire de la musique. Sur album et sur scène, j’ai deux propos totalement différents. Sur scène, mon côté de conteur ressort beaucoup plus. Je parle de tout, je me rapproche de mon public, je me laisse aller.»

En spectacle à Terrebonne

Après un passage remarqué au Théâtre du Vieux-Terrebonne en 2012, alors qu’il avait fait la première partie du spectacle de Zachary Richard, l’auteur-compositeur-interprète sera au Moulinet le 19 janvier. Malheureusement, la soirée affiche déjà complet, mais vous pourrez le voir à l’œuvre au Festival Feu et Glace de Repentigny, le 16 février, au parc de l’Île-Lebel.

Bien que sa tournée se termine en mars, Patrice Michaud assure qu’il sera présent tout au long de l’année. «Je compte participer à plusieurs événements. Et je vais continuer de travailler sur mon deuxième album, qui devrait sortir à la fin de l’année.» Avec tant de talent et de projets, que pouvons-nous lui souhaiter pour 2013? «De continuer à m’ouvrir à mon public. Je suis un marathonien : je me construis de mois en mois, lentement mais sûrement. Mais ça n’empêche pas mon parcours d’être excitant et bien rempli, comme me l’a démontré 2012 et comme me le démontrera 2013, je l’espère...»