Le pentathlon moderne renaît à Mascouche

GRÂCE À UNE ATHLÈTE FRANÇAISE DE HAUT NIVEAU

Créé en 1912, le pentathlon moderne est un sport prisé en Europe, du fait qu’il regroupe cinq disciplines et qu’il permet aux athlètes de développer plusieurs techniques. Malgré cela, ce sport demeure méconnu au Québec. Une situation à laquelle compte remédier la Mascouchoise Béatrice Repussard, qui veut relancer la Fédération québécoise de pentathlon moderne.

Vous l’ignorez peut-être, mais depuis 1912, des athlètes des quatre coins du monde représentent leur pays en pentathlon moderne à l’occasion des Jeux olympiques d’été. À Londres en 2012, ce sont 72 athlètes qui ont relevé les différentes épreuves de ce sport, dont 8 Canadiens. Pourtant, ce sport est inconnu de la majorité des Québécois.

«Le pentathlon moderne combine cinq sports, soit l’escrime, la natation, l’équitation, le tir au pistolet et la course à pied. Le tout débute par une épreuve à l’épée en une touche. S’ensuit une épreuve en natation, qui consiste en un parcours de 50 à 200 mètres en nage libre. Puis, les participants doivent s’adonner à un concours hippique avec 12 obstacles. Le cheval, mis à disposition par l’organisation, n’est connu du concurrent que 20 minutes avant le départ. Enfin, le tout se conclut par une épreuve combinée de tir et de course, alors que le participant doit courir un total de 2,2 km et tirer 10 balles en alternance», détaille Mme Repussard. Le tout se déroule en une seule journée.

Troisième en France

C’est en 1991, alors qu’elle était athlète de triathlon, que Mme Repussard a été recrutée pour faire du pentathlon moderne. Elle n’avait alors que 15 ans et s’entraînait à l’École Interarmée des Sports de Fontainebleau, en France. «J’ai rapidement commencé la compétition et je me suis classée au 3^e rang à trois reprises au Championnat de France. J’ai également remporté une compétition internationale en Espagne», souligne l’athlète française de haut niveau.

Son arrivée au Québec, en 2005, l’a quelque peu éloignée de ce sport qui la passionnait. Mais il y a un mois, la Mascouchoise a décidé qu’elle se lançait dans un nouveau projet, celui de faire renaître la Fédération québécoise de pentathlon moderne, fondée par l’athlète Sandor Kerekes en 1972 et suspendue depuis deux ans. «Son siège social sera à Mascouche», dit-elle fièrement.

Membres recherchés

Pour y arriver, Mme Repussard compte approcher les différentes fédérations sportives de la région, notamment le club d’escrime Les Seigneurs de la Rive-Nord, l’Académie équestre Sacha et le Club de tir Pionnier. «Je suis aussi à la recherche de membres potentiels et de partenaires financiers qui aimeraient m’aider dans ce projet.»

La Mascouchoise est certaine que le projet fera beaucoup d’heureux dans la région. «C’est un sport accessible, multidisciplinaire et peu dispendieux. Il permet de développer une bonne gestion du stress, de forger son estime de soi, de socialiser et de stimuler sa concentration», conclut-elle. Pour joindre Mme Repussard ou pour plus d’information, veuillez composer le 450 474-7517 ou écrire à beatrice.repussard@gmail.com.

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Tour de piste avec une athlète de pentathlon moderne

 

Qu’est-ce qui vous a séduite lorsque vous avez découvert le pentathlon moderne?

Comme j’étais déjà familière avec la course à pied et la natation, puisque je faisais du triathlon, c’est vraiment l’équitation et le fait d’être en contact avec les chevaux qui m’ont conquise.

Pour quelle raison la Fédération québécoise de pentathlon moderne était-elle suspendue depuis deux ans?

En raison de l’âge avancé de son fondateur, Sandor Kerekes, aujourd’hui âgé de 87 ans, et de l’absence de relève. Sandor Kerekes, qui a participé à sept éditions des Jeux olympiques, est d’ailleurs le seul athlète de pentathlon à avoir été intronisé au Panthéon des sports canadiens.

Est-ce que le pentathlon moderne s’adresse à tout le monde?

L’élément le plus essentiel est de savoir nager. Et si tel est le cas, je dirais qu’il est possible de s’entraîner à partir de l’âge de sept ans. Et ce qui est aussi très intéressant, c’est qu’il s’agit d’un sport à maturité tardive.

Croyez-vous que ce sport pourrait devenir populaire au Québec?

J’en suis certaine. D’ailleurs, en France, lorsque j’ai commencé dans le domaine, on ne comptait que cinq clubs de pentathlon moderne. Aujourd’hui, il y en a 27 à travers le pays. C’est donc dire que ça gagne en popularité.