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Retour26 février 2013
Fred Pellerin : la part des anges…
Un accueil tout en musique souhaitait la bienvenue aux spectateurs qui prenaient place au Théâtre du Vieux-Terrebonne. Nicolas Pellerin et les Grands Hurleurs, trio de musique traditionnelle, créaient une ambiance caxtonienne et festive pour le spectacle «De Peigne et de Misère» que Fred Pellerin s’apprêtait à offrir en ce mercredi 20 février.
Puis, le «conteux» a fait son entrée sur scène sous un tonnerre d’applaudissements. Prenant sa guitare et son harmonica, il a imité la complainte du vent. Des éclairages savamment exploités, unis à un texte inspiré et rassembleur faisaient en sorte qu’une atmosphère mystérieuse planait dans l’air… Le conte venait de prendre son envol.
Durant deux heures, la poésie et le merveilleux se sont joints à la fantaisie du verbe pour émailler la «parlure» de Fred Pellerin. Et c’est sur les épaules de Méo, le coiffeur, que reposait l’essence même du récit dont la trame se déroulait sous nos yeux ébahis, dans le village mythique de Saint-Élie-de-Caxton. «Tu me suis, Terrebonne?» demandait occasionnellement l’interprète, qui s’amusait autant que son public. Et parfois, il revenait sur ses propos, faisant mine de les expliquer ou de les compliquer encore plus alors que les spectateurs réagissaient spontanément à toutes ses pirouettes verbales… sans perdre le fil conducteur de l’histoire.
«De Peigne et de Misère» prend sa source dans «la nuit des temps», alors que Saint-Élie n’en est qu’à ses balbutiements. Méo, le coiffeur, reçoit les confidences de tout un chacun qui s’assoit sur sa «chaise». Il est, en quelque sorte, le psychologue du village. Toutefois, il lui faut faire la part des choses entre les mensonges, les vérités et les secrets qu’il doit garder ou divulguer… discrètement. «Un mensonge raconté cent fois devient une vérité», affirmera-t-il sans broncher. Se greffent à son histoire le vieux curé, Mme Gélinas (et ses 473 enfants…), Toussaint Brodeur, le forgeron Riopel et quelques nouveaux personnages dont la présence change sensiblement le déroulement des événements.
Bref, une soirée magique «coiffée» de quiproquos, de cabotinages, de rigolades, mais aussi de tendresse, de sagesse et de quiétude. Les chansons qui servent de liens et de compléments au conte, interprétées avec sensibilité et fébrilité par le «conteux», viennent emmailloter le tout en berçant notre imaginaire.
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