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Retour09 avril 2013
Le Dr Pascal Terjanian radié provisoirement
Le 14 mars, le conseil de discipline de l’Ordre des dentistes du Québec a décidé de radier temporairement le Dr Pascal Terjanian, de la clinique dentaire et esthétique Oro Zen de Terrebonne. Cette décision fait suite à son défaut de collaborer à sept dossiers d’enquête du syndic de l’Ordre, pour lesquels il n’aurait pas fourni de documents originaux.
Il faut dire que ce n’est pas la première fois que le Dr Terjanian attire ainsi l’attention. Au cours des 10 dernières années, il a fait l’objet de 37 plaintes concernant notamment la pratique de traitements contraires aux normes, l’achat de médicaments dont les quantités apparaissent excessives, la pose de diagnostics sans connaissance des faits, des réclamations auprès de la Régie de l’assurance-maladie pour des services non fournis, des gestes abusifs, des propos à caractère sexuel, etc. En 2004, le professionnel avait d’ailleurs été trouvé coupable de plusieurs infractions et forcé de payer une amende de 7 500 $. En février 2012, il a aussi été reconnu coupable d’avoir délivré un document contenant des informations fausses ou non vérifiées, alors qu’en novembre de la même année, il a été reconnu coupable d’avoir effectué des traitements non requis et contraires aux normes scientifiques, entre autres.
L’affaire qui nous préoccupe aujourd’hui remonte toutefois à l’année 2009, alors que le syndic de l’Ordre a déposé contre le dentiste de Terrebonne une plainte contenant 41 chefs d’infraction, dont 23 touchaient la non-remise de documents originaux requis depuis 2002. Depuis, ces documents ont été remis dans les cas de seulement 16 dossiers sur 23. D’où la radiation temporaire prononcée le 14 mars par l’Ordre. Notons que la radiation s’est exercée dans l’immédiat. L’avocat du dentiste a toutefois déposé une requête devant le Tribunal des professions pour faire suspendre la radiation, le 4 avril.
Convoqué en audience
Tel que constaté sur le site Internet de l’Ordre, le Dr Terjanian est par ailleurs convoqué en audience les 29 et 30 avril ainsi que le 1er mai par le conseil de discipline pour avoir «posé un diagnostic et établi des plans de traitements d’orthodontie sans avoir une connaissance suffisante des faits qui les justifiaient et contraires aux normes scientifiques reconnues en médecine dentaire». On se plaint aussi qu’il ait «établi un plan de traitement d’endodontie non requis, sans raison suffisante, inapproprié ou disproportionné aux besoins de son patient».
Une autre audience est prévue le 10 mai, cette fois pour une plainte «pour avoir posé entre les mois de décembre 2008 et fin mars 2009 un acte dérogatoire à la dignité de sa profession». Dans le cas de ce dossier précisément, l’Ordre précise que le Dr Terjanian n’a toujours pas répondu aux demandes du syndic pour les besoins de leur enquête.
Notons qu’au moment de mettre sous presse, le journal La Revue n’avait pas été en mesure d’obtenir les commentaires de l’avocat du Dr Terjanian, Me Robert Brunet. Nous tenterons de faire un suivi le plus rapidement possible afin de donner, sur notre site Internet et dans notre prochaine édition, sa position sur le dossier.
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