20 novembre 2013
Un projet d’habitations remplacera l’ancienne épicerie

©Voici la projection d’une élévation nord de l'immeuble qui sera érigé où se trouvait l’ancienne épicerie Metro, au 121, rue Saint-Joseph.
VIEUX-TERREBONNE
L’ancienne épicerie Metro sise sur la rue Saint-Joseph, dans le Vieux-Terrebonne, ne deviendra pas un nouveau marché d’alimentation tel que le projetait le Terrebonnien Philippe Lemieux lorsqu’il l’a acquise en 2010. C’est plutôt un projet d’habitations «contemporain» et «répondant aux besoins actuels de la communauté» qui y verra le jour, «une façon de relancer l’effervescence du quartier», espère le propriétaire.
Le 18 novembre, à la suite d’une deuxième consultation publique, le conseil municipal de Terrebonne a effectivement adopté un second projet de résolution de Projet particulier de construction, de modification ou d’occupation d’un immeuble (PPC MOI). Il a de fait donné son aval au projet de redéveloppement résidentiel multifamilial de 13 unités de logement réparties sous la forme d’un projet intégré de deux étages avec mezzanine.
Précisons que le PPC MOI est un outil à la disposition des villes pouvant servir à autoriser un projet qui est préalablement non conforme à la réglementation en vigueur dans le secteur où il désire s’implanter, mais qui respecte les objectifs du plan d’urbanisme. Le projet de M. Lemieux fait partie des trois projets qui ont été l’objet de consultations issues du PPC MOI en 2013 à Terrebonne.
Clin d’œil à la famille Navert
Si M. Lemieux a changé d’idée quant à la vocation de l’ancienne épicerie Metro, c’est à la suite d’un long processus. «Après trois ans, 1 200 heures de services professionnels et six [études] de projets possibles, il a finalement été décidé d’opter pour un projet d’habitations de 13 unités réparties en deux ilots, l’un donnant sur la rue Saint-Joseph et l’autre, sur la rue Laurier», détaille-t-il.
Les Cours St-Joseph se distingueront notamment par un grand espace peuplé d’arbres, de fleurs et de bancs, dégagé à l’arrière des édifices, un jardin privé que pourront s’approprier les résidents. En plus d’un stationnement sous-terrain de 13 espaces, 37 places supplémentaires seront aménagées là où se trouve le «stationnement de béton» face à l’ancienne épicerie Metro. Les édifices auront aussi leur ascenseur. «Les grandes caractéristiques patrimoniales de la façade de la boucherie de la famille Navert, sur la rue Saint-Joseph, seront par ailleurs restituées. Nous utiliserons des matériaux nobles et mettrons même un système d’éclairage pour lui donner encore plus de prestance en soirée.»
Pas de croix définitive sur le marché d’alimentation
Lors des séances de consultation publique, tenues les 6 et 18 novembre, la majorité des citoyens présents se sont montrés en faveur du projet de M. Lemieux, qui vient actualiser l’offre en matière d’habitations dans le Vieux-Terrebonne. «Qui plus est, la portion de quartier de la rue Saint-Pierre en remontant vers la rue Saint-Louis, entre les rues Saint-André et Sainte-Marie, a été restaurée. Mais les visiteurs descendent rarement vers la rivière des Mille Îles à partir de la rue Saint-Pierre, dans l’axe des rues Saint-Joseph et Saint-Jean-Baptiste. J’ai espoir que ce projet soit une invitation à la population à se rallier pour donner un nouveau souffle à cette section du Vieux-Terrebonne.»
Celui qui est propriétaire d’autres lots dans le quartier ne cache pas qu’il a des projets en tête. Il admet ne pas mettre une croix définitive sur l’idée d’un marché d’alimentation, notamment, même si le contexte ne semble pas y être propice actuellement. «Le Vieux-Terrebonne n’a pas la masse critique nécessaire pour faire vivre un tel commerce. C’est pourquoi il faut d’abord amener des gens dans le quartier, ces gens qui auront des besoins auxquels nous pourrons ensuite répondre», conclut M. Lemieux.
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Rencontre citoyenne
Par mesure de transparence et pour répondre aux réponses de ses concitoyens, Philippe Lemieux présentera son projet en détail le samedi 23 novembre de 11 h à 14 h dans les locaux de la Société d’histoire de la région de Terrebonne, au 148, rue Saint-André. Tous y sont conviés pour prendre connaissance du projet et de ses plans, et pour poser leurs questions.
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