15 avril 2014
Centre d’entraide de Mascouche : Là où se dévouent une centaine de bénévoles

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SEMAINE DE L’ACTION BÉNÉVOLE
On faisait la file à l’extérieur du Centre d’entraide de Mascouche, le 9 avril au matin, peu avant l’ouverture des portes à 9 heures. Depuis 1967, l’organisme sans but lucratif liquide à bas prix des articles en tout genre au profit des plus démunis de la région. Dans les coulisses de l’organisation, une centaine de bénévoles s’activent à collecte, au triage et à la vente de marchandise.
Karine Limoges
En cette Semaine de l’Action bénévole au Québec, Doris Gagné, présidente du Centre de santé et de services sociaux du Sud de Lanaudière et présidente d’honneur de l’événement, a eu l’occasion de visiter les lieux et d’échanger avec les bénévoles. Lucille Vigneault, bénévole aguerrie cumulant 23 ans de services, s’active toujours à aider son prochain malgré son arthrose qui la handicape. « Ça me change les idées, témoigne l’une des doyennes, et c’est comme un travail. »
Loin de proposer seulement des vêtements, le magasin abrite une section jouets, une section meubles et une section d’électroménagers. Fondé par sœur Denise des Sœurs de la Providence, l’endroit s’avère le lieu de magasinage de milliers de clients chaque semaine. Ils proviennent autant de Montréal et de Joliette que de Mascouche. Le Centre d’entraide de Mascouche effectue de 10 à 12 collectes de biens par jour et revend les articles à prix très compétitif. De cette façon, l’organisme s’autofinance.
450 familles bénéficient de bons alimentaires
Grâce à l’argent récolté, le Centre d’entraide de Mascouche est en mesure d’approvisionner environ 450 familles de la région en bons alimentaires. Certains en bénéficient hebdomadairement, d’autres une fois par mois ou à l’occasion. « Nous tenons compte des revenus et dépenses des familles et du nombre d’enfants, explique Laurence Duval. Ils reçoivent des chèques de 50 à 90 $ par semaine, mais on surveille leur alimentation à l’épicerie afin que l’argent ne serve pas à l’achat d’alcool ou de loteries. » Un garde-manger situé à même les locaux permet de dispenser des couches, du beurre d’arachides ou des sauces à spaghetti, riches en protéines.
Les bacs de dons sous haute surveillance
À la suite d’un reportage paru en novembre dans La Revue au sujet de vols au Comptoir familial de Mascouche, situé sur le chemin des Anglais, Frédéric Hamel du Centre d’entraide souhaite rassurer ses donneurs. « Depuis que nous avons installé un système de caméras de surveillance, il y a cinq ans, il n’y a presque plus de vols », indique-t-il. Le phénomène était courant, certes, et ne sera jamais enrayé, mais il s’avère dorénavant aisé de retrouver les voleurs.
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