Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

22 avril 2014

Les petites histoires d’Ingrid St-Pierre

©Photo : LePoun

Plusieurs la connaissent pour la chanson qu’elle a écrite pour sa grand-mère atteinte d’Alzheimer, «Ficelles», mais Ingrid St-Pierre possède un univers bien plus vaste à offrir. C’est cet univers composé de petits bouts d’histoires, aussi drôles que touchantes (et attachantes), qu’elle viendra présenter au Théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT) le 4 mai.

L’auteure-compositrice-interprète n’en sera pas à une première visite à Terrebonne. Pratiquement à pareille date l’an dernier, elle présentait son spectacle «L’escapade» à une salle ravie. Elle était même montée sur la scène du TVT avant cela pour faire la première partie de Robert Charlebois. «C’est toujours très émotif pour moi de retourner dans les salles où je suis allée avec Robert. Le chemin que j’ai fait depuis est tangible. C’est comme un retour aux sources avec un tout autre bagage et une nouvelle perspective», confie-t-elle en entrevue téléphonique.

Beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis qu’elle a parcouru le Québec et l’Europe avec le monument de la chanson francophone. «On ne finit jamais d’évoluer, mais j’ai beaucoup appris durant cette période. Tu entres dans le milieu complètement néophyte. On a tous nos manières de réagir. C’est un autre rythme de vie. Moi, j’ai beaucoup observé Robert et comment il interprète ses chansons. Même après 50 ans de carrière, il les chante comme si c’était la première fois. Ça m’a permis de voir qu’il faut apprécier chaque moment et chaque spectacle et être heureux d’être là», dévoile-t-elle.

C’est donc avec un bonheur renouvelé qu’Ingrid St-Pierre sera à Terrebonne dans un peu plus d’une semaine pour présenter son spectacle inspiré de ses deux albums, «L’escapade» et «Ma petite mam’zelle de chemin». Pour ceux qui avaient vu la représentation offerte au printemps 2013, l’artiste en promet une nouvelle version en «full band». «Le spectacle a beaucoup changé et change toujours. On aime qu’il évolue avec nous, affirme-t-elle. Il est représentatif des deux albums: à la fois intimiste et déployé.»

Des inspirations diverses

Ayant grandi sur la musique des Desjardins, Fersen et Hardy, celle qui a obtenu trois nominations au Gala de l’ADISQ en 2012 s’imprègne de l’œuvre de ces grands de la chanson lorsqu’elle compose, sans pour autant ignorer ses contemporains. «J’ai beaucoup de sources d’inspiration. J’écoute énormément de musique et pour moi, l’aspect musical et les textes sont deux choses», explique-t-elle, citant au passage Philémon Cimon et Philippe B, comme sources d’inspirations sur le plan de l’écriture, et Bon Iver, en ce qui a trait à la musique. «Mais j’écoute vraiment de tout», lance-t-elle sans vouloir en oublier.

Au son de son piano et de la musique des violonistes, percussionnistes et

contrebassistes qui l’accompagnent sur scène, Ingrid St-Pierre propose dans ses chansons une poésie imagée tantôt humoristique, tantôt simple et épurée, mais toujours attachante pour les oreilles qui l’entendent. «J’aime raconter des histoires, comme des petits films, fait-elle savoir en entrevue téléphonique, de sa voix douce et enjouée. Des fois, je suis inspirée par des mots, par des gens ou des films. Par des histoires dans ma tête aussi. Ce n’est jamais la même chose.»

Peu importe d’où proviennent ses idées, la principale intéressée admet qu’il y a beaucoup d’elle-même dans ses textes. «C’est très autobiographique. Un peu comme une bande dessinée. J’exagère mon tempérament et des parties de moi. Des fois, je me dis que je manque un peu de pudeur tellement c’est réel. J’apprends à me dévoiler. On touche beaucoup plus les autres en étant soi-même», souligne celle qui répond «La planque à libellules» et «Les avalanches», tirées de «L’escapade», lorsqu’on lui demande quelles chansons renferment le plus d’elle-même.

Et quels seraient les titres qui font le plus réagir son public? «Ça dépend, mais c’est sûr que "Ficelles" fait beaucoup réagir. Les gens sont de plus en plus touchés par la maladie d’Alzheimer. Ça reste une chanson très importante de mon répertoire», conclut la jeune chanteuse, qui agit par ailleurs en tant que porte-parole du Mouvement Alzheimer de la Fédération québécoise des Sociétés Alzheimer.

 

Ingrid St-Pierre et sa poésie imagée tantôt humoristique, tantôt simple et épurée, seront de passage au Théâtre du Vieux-Terrebonne le 4 mai à 19 h 30. Pour vous procurer des billets, composez le 450 492-4777 ou visitez le www.theatreduvieuxterrebonne.com.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média