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15 juillet 2014

Des parents sonnent l’alarme

EN ATTENTE D’UNE NOUVELLE ÉCOLE POUR LEURS ENFANTS

«Nos jeunes sont pris en otage...» Découragés par le manque de places à l’école primaire Arc-en-ciel, qui affecte directement leur famille et leurs enfants depuis deux ans, des parents de Lachenaie ont décidé de lancer un cri du cœur à la Ville de Terrebonne ainsi qu’à la Commission scolaire des Affluents (CSA). C’est que les deux instances leur avaient promis une nouvelle école primaire pour cet automne, un projet qui ne pourra finalement pas se concrétiser avant septembre 2016.

Ce qui achoppe, c’est la difficulté de trouver un terrain approprié au projet. Pourtant, la CSA a obtenu le financement pour ce nouvel établissement il y a plus de deux ans.

«Je ne comprends pas pourquoi c’est si compliqué de trouver un terrain pour cette nouvelle école. La Ville de Terrebonne investit des millions de dollars pour des terrains synthétiques de soccer, mais impossible de trouver un espace et d’allouer les sommes nécessaires pour que nos enfants aillent à la maternelle dans leur quartier. Et après, la Municipalité se targue d’être une ville familiale, alors que la CSA parle de persévérance scolaire. Comment veut-on donner envie à nos jeunes d’aller à l’école en les envoyant ainsi dans d’autres quartiers», déplore Stéphanie Mercier, qui suit ce dossier depuis deux ans.

Il s’agit de la réalité de plusieurs parents du Carrefour des Fleurs : leurs enfants devront faire jusqu’à une heure et demi de transport en autobus quotidiennement pour se rendre dans une école qu’ils ne connaissent pas, hors de leur quartier, pour une période de temps indéterminée.

«Un manque total de planification»

Ce qui frustre davantage la dizaine de parents rencontrés par le journal La Revue, c’est que tous ont choisi de s’établir dans ce quartier pour ses nombreux atouts, dont l’école Arc-en-ciel. «Nous avons emménagé ici pour ça. Nous avions même préparé nos enfants en venant leur montrer leur future école», confie Philippe Champagne, dont l’un des trois enfants devra plutôt faire sa maternelle à Bernard-Corbin au mois d’août. «L’an dernier, mon plus vieux a lui aussi été durement touché par cette situation. Dès les premiers jours de l’année scolaire, la direction de l’école Bernard-Corbin nous avait demandé d’indiquer si nous souhaitions aller chercher notre enfant à même l’établissement ou encore au service de garde de l’école Arc-en-ciel, où il pouvait être envoyé par autobus à la fin des classes. J’ai clairement indiqué que je voulais aller le chercher à Bernard-Corbin, mais il a été mis sur un autobus à mon insu, et on a perdu sa trace. On a perdu mon fils!»

Benoît Sylvain, dont l’une des filles est actuellement en troisième année à l’école Arc-en-ciel, ignore quant à lui ce qu’il adviendra de son enfant, qui doit entrer à la maternelle à l’automne 2015. «On dit qu’il faut que nos jeunes aiment l’école. Mais on les déstabilise dès le départ! La Ville de Terrebonne a bâti 600 maisons ici, et elle est en train de développer un nouveau secteur qui comptera plus de 2 000 adresses. Et elle n’a pas eu la vision et la logique de penser à faire construire une école primaire avant ça? C’est un manque total de planification! L’enfant de mon voisin immédiat devra faire sa maternelle à Charlemagne cet automne. Mais on ne paie pas des taxes à Charlemagne, et on n’a pas décidé de vivre à Charlemagne! Il est ici, notre milieu de vie.»

«Le problème va continuer de grossir»

Ce qui inquiète le plus Geneviève et Véronique Tremblay ainsi que Mélanie Gagnon, dont les enfants devront aussi se diriger vers Charlemagne cet automne, c’est non pas l’année à venir, mais les suivantes. «Nous avons visité cette école et ça a l’air bien. Mais qu’est-ce qu’il adviendra de nos jeunes en première ou en deuxième année? Le problème va continuer de grossir! Même si la CSA souhaite les ramener dans le quartier, s’il n’y a pas de places disponibles, ce ne sera pas possible… On nous parle d’une nouvelle école pour 2016, mais ça fait deux ans qu’on attend après la signature d’un terrain pour sa construction. Rien n’est encore garanti.»

Stéphanie Mercier, qui a déposé une pétition de plus de 80 noms au conseil municipal de Terrebonne, est d’autant plus découragée puisque toutes les instances avec lesquelles elle communique se relancent la balle. «D’un côté, la Ville a la responsabilité d’avoir une vision à long terme lorsqu’elle octroie des permis de construction. De l’autre, la CSA a le mandat d’éduquer nos jeunes et de faire davantage pression sur la Ville pour qu’elle achète un terrain pour la construction de cette nouvelle école. On nous dit d’attendre puisque ça en vaudra la peine, et que le projet d’école et de centre communautaire à être développé sera spectaculaire. Mais nous, nous ne voulons pas d’un projet spectaculaire à 10 M$. Nous voulons juste qu’ils remettent nos enfants au cœur de leurs priorités et qu’ils leur construisent une école.»

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