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09 septembre 2014

Des stationnements payants qui exaspèrent les usagers

©Au matin du 4 septembre, la section tarifée du stationnement incitatif de Terrebonne était quasi déserte. (Photo : Jocelyne Boisjoli)

TERMINUS DE TERREBONNE

Le 1er juillet, l’Agence métropolitaine de transport (AMT) a mis en place un projet-pilote de tarification des stationnements dans six sites de son territoire, dont le terminus de Terrebonne, une situation que déplorent toutefois de nombreux usagers du transport collectif depuis le début de la nouvelle année scolaire.

«Au stationnement incitatif de Terrebonne, j’observe depuis la rentrée scolaire que les places payantes offertes aux usagers ne sont nullement ou très peu occupées, déplore notamment la Terrebonnienne Jocelyne Boisjoli, qui a communiqué avec le journal La Revue le 4 septembre. Avant l’implantation de ce projet-pilote, toutes les places du stationnement incitatif étaient occupées et le stationnement se remplissait à capacité dès 7 h chaque matin. C’est très frustrant d’observer les gens qui doivent quitter ce stationnement afin de garer leur voiture dans les rues avoisinantes, alors que de si belles places sont disponibles à deux pas des autobus! Les minutes sont si précieuses le matin, pourquoi embêter inutilement le bon peuple encore une fois!»

Bien qu’elle habite à quelques pas du terminus et qu’elle puisse s’y rendre à pieds, Mme Boisjoli n’a pas hésité à dénoncer la situation publiquement et à porter plainte auprès de l’AMT qui, dans sa réponse, a elle-même admis «que le projet-pilote de tarification ne fait pas l’unanimité». «C’est un vrai non-sens. On parle ici d’un stationnement incitatif, donc pour amener les automobilistes à utiliser les transports en commun», de poursuivre la Terrebonnienne.

L’AMT se défend

Cette opinion est partagée par Suzanne Gervais, elle aussi de Terrebonne. «En plus de défrayer un frais de transport collectif, nous voilà pris au piège à également payer un frais de stationnement pour nos véhicules. Ainsi, pour ceux et celles qui doivent se rendre à l’extérieur de notre havre de paix pour travailler, il en coûtera, d’ici la fin de 2014, 2 352 $, soit 1 872 $ en frais de transport collectif pour un adulte et 480 $ en frais de stationnement. À ce prix et avant même de commencer à gagner sa croûte, est-il vraiment équitable de nous inviter à avoir une lucidité environnementale? »

Malgré cette vague de protestations – le journal La Revue a reçu plusieurs autres appels et courriels similaires – l’AMT défend l’instauration de ce projet-pilote pour les usagers du transport collectif. «Étant l’un des seuls organismes en Amérique du Nord à ne pas tarifer ses stationnements, l’AMT souhaite ainsi offrir une réponse à la saturation croissante des stationnements et donner l’occasion, aux clients qui le souhaitent, de profiter d’un espace garanti. Par le biais de la tarification des stationnements incitatifs, l’AMT souhaite également favoriser l’intermodalité, c’est-à-dire modifier les habitudes de déplacements de ses clients. En lien avec son plan stratégique Vision 2020, elle souhaite que les clients se rendent davantage aux sites par transport actif [vélo, marche] ou collectif [autobus, covoiturage]. Finalement, le projet permettra à l’AMT de mettre en place de nouvelles sources de financement», a précisé Sophie La Roche, du service des relations médias.

140 places tarifées pour un an

Au total, le stationnement de Terrebonne compte 1 265 places, dont 140 places ont été tarifées, soit 11 % de la capacité totale du terminus. Les usagers qui souhaitent y recourir doivent débourser 40 $ par mois. Questionnée sur le nombre de cases payantes qui ont trouvé preneur à Terrebonne, Mme La Roche a simplement indiqué qu’actuellement, «l’AMT est satisfaite des résultats».

Avant la mise en place du projet, le stationnement avait un taux d’occupation total de 92 %, toujours selon l’AMT. «Le projet-pilote permettra d’évaluer, après une période d’environ un an, la réponse des clients de même que différents modes de tarification», de conclure Mme La Roche.

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