02 novembre 2015
Les services publics à La Plaine
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Un brin d’histoire
claude martel
De 1970 à 1997, La Plaine connaît un développement immobilier sans précédent. Celui-ci change profondément les besoins en services municipaux des citoyens.
De nouvelles responsabilités pour la Municipalité
Les responsabilités municipales ne se limitent plus au simple entretien des routes, mais s’étendent désormais à une gamme variée de services tels que le transport en commun, la sécurité publique, les loisirs, le développement du territoire, l’hygiène publique, etc.
La Municipalité se dote de son premier hôtel de ville en 1972. Elle profite de la construction de l’école Saint-Joachim pour aménager ses bureaux dans l’ancienne école du village. Les réunions du conseil municipal s’effectuent dorénavant dans ce nouveau bâtiment, que le conseil partage avec quelques organismes communautaires du milieu. En 1978, un incendie ravage une partie de l’hôtel de ville. Fort heureusement, les dégâts sont limités. Le 15 octobre de la même année, la nouvelle mairie entièrement rénovée ouvre ses portes aux citoyens. Cependant, au début des années 1990, le conseil municipal constate que l’hôtel de ville est trop restreint et ne peut même plus abriter tous ses employés. On décide donc, en 1992, de profiter de l’implantation d’un nouveau service de police pour construire un édifice servant à abriter le poste de police et l’hôtel de ville. Celui-ci est inauguré par les dignitaires et le public en juin 1993.
Sous le règne du maire Philippe Villeneuve s’amorce la mise en place d’une multitude de services municipaux, à commencer, en 1974, par une entente intermunicipale qui permet la mise en commun d’un service d’incendies Sainte-Anne-des-Plaines/La Plaine.
Enfin de l’eau!
Le conseil municipal, constatant l’ampleur que prend le développement des domaines Gérôme, Chartrand, Laurier, Bronco (aujourd’hui secteur du Boisé), entreprend dès 1974 une étude en vue de doter ce secteur d’un réseau d’aqueduc. Quatre ans plus tard, la Municipalité tente de s’associer aux autres villes de la MRC des Moulins qui sont branchées sur la centrale de filtration d’eau potable de Terrebonne. Toutefois, cette dernière n’est pas en mesure de fournir les Plainois, puisqu’elle suffit à peine à la demande en eau des citoyens déjà desservis. En 1979, on adopte le plan du réseau d’aqueduc pour le secteur du Boisé et le 4 février 1980, la centrale de filtration du Boisé, adjacente au parc Laurier, entre en service. Pour sa part, le secteur du village compte sur l’aqueduc de la vieille Société d’aqueduc. Toutefois, à la fin des années 1980, le village connaît une croissance démographique telle que les installations de la vieille Société ne peuvent fournir. C’est dans ce contexte que la Municipalité achète, en 1989, le réseau de la Société d’aqueduc. On profite aussi de cette période pour construire une nouvelle station de filtration, au nord du village.
Un peu d’urbanisme
Au départ, le développement résidentiel est plutôt anarchique, il devenait nécessaire de planifier le développement du territoire, si bien qu’en 1974, la firme SOTAR voit à la mise en œuvre d’un plan directeur d’urbanisme, auquel la Municipalité greffe une commission municipale d’urbanisme, composée d’élus et de citoyens. Dès 1975, la limite du nouveau secteur résidentiel atteint le chemin Forest. On y retrouve une grande zone de maisons mobiles, aujourd’hui intégrée au développement résidentiel du quartier. Malgré toutes ces mesures, il faut attendre jusqu’en 1989 pour que la Municipalité embauche un urbaniste. C’est qu’à compter des années 1990, le visage urbain de La Plaine s’accentue davantage et que des normes plus strictes pour encadrer le développement immobilier sont nécessaires.
Le transport en commun
La croissance rapide du développement résidentiel oblige également la Municipalité à se munir d’un minimum de services de transport en commun. On «harcèle» d’abord la compagnie Laurentides Transport afin qu’elle implante un circuit entre La Plaine–Terrebonne et Montréal. Mais les quelques tentatives de cette compagnie, au cours des années 1970 et au début de la décennie 1980, sont peu concluantes, de sorte que le service souhaité ne se mettra pas vraiment en place avant l’arrivée du Conseil intermunicipal de transport (CIT) des Moulins. Celui-ci implante, à compter du 18 août 1986, le circuit no 7 reliant La Plaine à Terrebonne. Dès 1988, le CIT des Moulins gère l’ensemble du transport en commun de la MRC. Le réseau se développe d’année en année et particulièrement depuis 1997, alors que La Plaine est desservie par quatre circuits d’autobus.
Lorsque le maire Daniel Bélec prend la mairie en 1991, La Plaine, bien qu’en phase de développement, manque de services de base. Le conseil doit notamment mettre sur pied une structure de sécurité publique apte à desservir une population de plus de 10 000 habitants. Il faut donc, dès 1992, entreprendre l’implantation d’un corps policier à La Plaine. Le 1er janvier 1993, les premiers policiers municipaux sillonnent les rues plainoises. Le nouveau service compte 15 policiers réguliers et 4 surnuméraires. Depuis le printemps 1995, les citoyens bénéficient du service d’urgence 9-1-1, doté d’un dispositif ultramoderne pour les personnes muettes et malentendantes. Dans le même esprit de sécurité publique, on transforme, en 1996, l’ancien garage municipal du boulevard Laurier en caserne d’incendie.
Si le maire Villeneuve est parvenu à régler le problème d’approvisionnement en eau dans la municipalité et d’assainissement des eaux usées du village, c’est au maire Bélec que revient la tâche de régler le problème environnemental et d’hygiène publique causé par le foisonnement des fosses septiques communautaires du secteur du Boisé. C’est ainsi qu’en 1996, bénéficiant du programme gouvernemental sur l’assainissement des eaux, le conseil entreprend de raccorder les dix fosses septiques communautaires du secteur du Boisé à la station d’épuration des eaux du village, que l’on doit alors agrandir.
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Source : Claude Martel (1997), La Plaine : Un long cheminement vers l’autonomie, Éd. Ville de La Plaine
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