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Retour03 novembre 2015
Un constat d’infraction injustifié?
Serge Bouchard, un citoyen de Terrebonne, secteur La Plaine, a eu une très mauvaise surprise en juillet. Bien qu’utilisant un récupérateur d’eau de pluie pour arroser sa pelouse, système offert par la Ville de Terrebonne, M. Bouchard a reçu un constat d’infraction pour avoir arrosé son gazon en dehors des heures permises.
«C’est difficile à comprendre, indique-t-il à La Revue. À maintes reprises, les gens à la Ville m’ont assuré que ce système me permettait d’arroser en périodes d’interdiction. D’ailleurs, c’est l’un des avantages qui ont servi à la promotion du système.» En effet, selon la documentation de la Ville, le système de récupération de pluie doit servir, notamment, de réserve d’eau pour les périodes d’interdiction d’arrosage.
«J’ai donc contesté l’infraction à la cour municipale, mais le juge n’a pas accepté mes explications ni même mes photographies du système. Il n’a fait que dire que la réglementation ne spécifie rien quant au système de récupération de pluie.» De 75 $ au départ, le montant que devra payer M. Bouchard s’établit maintenant à 170 $ en raison des frais de contestation.
«J’ai fait une plainte à la Ville. Il faudra que la réglementation soit changée. Je participe au programme, je fais un effort environnemental et je suis pénalisé. Pour l’instant, j’ai toujours une somme de 170 $ à payer pour quelque chose qui n’est pas clair à la Ville. C’est vraiment décevant», s’est plaint Serge Bouchard. Jointe par La Revue, la Ville a confirmé que la commission du développement durable et de l’environnement a été saisie de cette question. La commission compte se pencher sur ce point au cours d’une prochaine réunion afin d’évaluer la réglementation applicable. Dans l’attente de cette analyse, M. Bouchard a eu comme recommandation de ne plus utiliser son récupérateur d’eau de pluie en période d’interdiction.
Texte : Gilles Fontaine
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