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15 décembre 2015

Les traditions du Guatemala au Cameroun

©Marisol Barrios et ses trois enfants: Jose, Rocael jr et Marilyn. Absent de la photo: le père de famille, Rocael Lopez. (Photo: Pénélope Clermont)

Noël regorge de traditions. Qu’elles soient religieuses, familiales, culinaires ou musicales, ce sont ces traditions qui nous ramènent dans le Noël de notre enfance. Peu importe notre origine et l’endroit où nous nous trouvons sur le globe, ce sont ces traditions que nous tentons de recréer au fil des ans. Parfois, on en délaisse certaines pour en acquérir de nouvelles, mais toujours, la famille reste au cœur des festivités.

C’est avec une tasse de ponche, une boisson chaude contenant des fruits, que Marisol Barrios accueille La Revue en cette période des Fêtes. «C’est la boisson traditionnelle de Noël au Guatemala, dit-elle de son beau sourire. La fête de Noël commence le 24 décembre et dans toutes les maisons, on reste debout toute la nuit, et c’est ce que nous buvons. C’est le seul moment de l’année que nous en buvons et certains y ajoutent de la liqueur (alcool).»

C’est ainsi que le 24 décembre, les grands-parents, les enfants, les oncles, les tantes, tous se réunissent dans la maison la plus proche pour que la fête commence. Il peut y avoir de 25 à 30 personnes et tous participent à son organisation. Certains prendront aussi le temps d’aller à l’église.

Le point central des célébrations, comme dans plusieurs peuples : la nourriture! Le tamale est le plat principal de Noël. Il s’agit d’un mets à base de farine de maïs. On enroule du poulet ou une autre viande avec de la sauce mole, des piments rouges, des olives, des raisins et des prunes.

Musique et feux d’artifice

Si les sapins, les décorations (sauf les crèches qu’on retrouve dans les maisons) et les cadeaux de Noël (ils se donnent à la fête des Rois) ne font pas partie des traditions guatémaltèques, la musique est chose commune. «Ce sont les airs connus, mais joués au marimba et sur d’autres instruments du pays. Il y a aussi des chansons qu’on écoute juste à minuit parce qu’elles parlent de minuit», résume-t-elle.

Une autre chose qu’on entend à minuit dans les rues du Guatemala, ce sont les feux d’artifice. «Quand nous sommes arrivés ici il y a six ans, mon plus jeune fils se demandait pourquoi on n’entendait pas de feux d’artifice», se rappelle en riant la mère de famille.

Et qu’en est-il du père Noël? «On le connaît juste à cause de Coca-Cola», lance Marilyn, l’aînée des trois enfants.

Si la famille Barrios-Lopez apprécie sa vie à Terrebonne, son entourage lui manque, surtout à Noël. «J’ai un frère en Ontario. On se voit, mais ce n’est pas pareil. On prend du café et on attend minuit. L’an dernier, toute la famille était réunie à travers les écrans de téléphones, de tablettes et d’ordinateurs», souligne Marisol.

L’absence de la famille et la température rendent les 25 décembre bien différents de ce qu’ils étaient. «Au Guatemala, le 25 décembre, toute la famille se rend à un cours d’eau avec plein de nourriture et c’est là qu’on fête. Nous rendons aussi visite au voisinage en apportant des tamales», ajoute celle qui fête aussi le jour de l’An, mais de manière un peu plus improvisée.

Réunions familiales

Comme les Barrios-Lopez, les Nyambioh-Assonzon, d’origine camerounaise, ont profité de leur venue en Occident pour cumuler de nouvelles traditions, comme les sapins de Noël et les décorations, qu’ils font essentiellement pour les enfants.

Malgré un passage en Italie, d’où son mari est natif, puis à Bordeaux, en France, et enfin à Mascouche, ce sont surtout les Noël de son enfance, au Cameroun, dont se souvient Cecile Nyambioh.

«Nous étions 15 frères et sœurs nés de mères différentes parce que mon père était polygame et Noël était l’occasion de tous nous retrouver. Il y avait une belle cohésion, même si je n’ai pas grandi avec mon père, qui était reparti dans sa région. Il y avait des fêtes de quartier pour les plus jeunes dans de petites salles, alors que les plus grands allaient en discothèque danser. Il n’y avait pas de couvre-feu. Certains voisins grognaient à cause du bruit et les policiers leur disaient de laisser les gens vivre», confie-t-elle en riant.

Mets divers

Et ils mangeaient beaucoup aussi. «Il n’y a pas de mets typiques parce que seulement au Cameroun, il y a 150 ethnies. Chacun y va de son mets et des mélanges se créent selon les régions, stipule-t-elle. Chez nous, nous mangions du ndolé ou du koki avec du manioc et nous buvions du vin de palme.»

Avec sa mère, très portée sur la religion, ils allaient aussi souvent à l’église. «Et pas qu’une heure! ajoute-t-elle en souriant. S’il y avait un baptême, ça pouvait durer jusqu’à 4 heures, mais normalement c’était 2 heures. Il y avait beaucoup de musique. On dansait aussi. En fait, on danse partout!»

Comme dans le cas de Marisol, ce sont les grandes réunions familiales qui manquent le plus à Cecile. «La fête peut se faire partout, mais les êtres chers ne sont pas là», regrette celle qui se console en considérant les amis qu’elle s’est faits comme des membres de sa famille.

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