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26 janvier 2016

Un champion mondial de rodéo à Terrebonne

Le Terrebonnien Philippe Harvey est récemment devenu le tout premier cowboy québécois à être couronné champion mondial de rodéo par l’International professional rodeo association (IPRA). Portrait de ce sportif qui excelle dans une discipline méconnue du grand public, la monte de chevaux sauvages sans selle.

Philippe Harvey, 24 ans, «ride» depuis environ six ans. Puisqu’il avait dans son cercle d’amis le fils de Roger Lacasse, cette légende québécoise du rodéo, il a été initié à ce monde dès l’adolescence.

C’est à l’âge de 18 ans qu’il a fait ses débuts. «Tu ne montes pas sur un cheval pour faire du rodéo du jour au lendemain. J’ai appris la base à l’école de rodéo à Saint-Tite et après, j’ai essayé. J’ai tout de suite eu la piqûre», raconte le jeune homme.

La discipline dans laquelle Harvey se spécialise consiste à rester en équilibre sur la monture pendant huit secondes, en se tenant sur une sangle attachée autour de la poitrine du cheval et munie d’une poignée. L’animal rue et saute alors dans tous les sens pour faire tomber le cavalier. Les juges attribuent ensuite une note, selon certains critères précis.

Ascension rapide

Le cowboy, qui a grandi et habite toujours à La Plaine, a rapidement pris du galon dans son sport. Après avoir évolué pendant deux ans dans la catégorie novice au Québec, Philippe Harvey a ensuite quitté la Belle Province pour passer deux années en Alberta, ce qui lui a permis de parfaire son art.

Il a notamment participé au Stampede de Calgary, la plus grande compétition de rodéo au Canada.

En 2013, il a décroché la victoire lors de la 46e édition du Festival western de Saint-Tite. L’année suivante, toujours dans la même discipline, il a remporté le championnat de l’Association des Cowboys de l’Est du Canada (ACEC).

Une année 2015 incroyable

Ces succès ont pavé la voie à une année 2015 hors de l’ordinaire, lors de laquelle il a simplement tout raflé sur son passage.

«J’ai gagné le championnat mondial pour la saison de l’IPRA à Oklahoma City, mais j’ai aussi remporté le titre de la saison de Wildtime Production, celui d’ Équipe rodéo Québec (ERQ) et celui de l’ACEC», dit le jeune homme, tout en restant humble. Quel sera donc son défi pour 2016? «Défendre tous mes titres», lance-t-il, en esquissant un large sourire.

Aucune blessure sérieuse

Que ce soit dû à la chance où aux décisions qu’il prend lorsqu’il se retrouve sur un cheval, Philippe Harvey n’a jamais été sérieusement blessé jusqu’à maintenant. À part quelques maux de dos occasionnels ou des foulures, aucune blessure ne l’a tenu à l’écart de la compétition pendant de longues périodes.

«Je me suis déjà fait piler dessus par un cheval, mais je n’ai jamais eu de fracture. Toutefois, j’ai vu beaucoup de gens se blesser. Pas plus tard que la semaine dernière, un de mes amis s’est cassé le bras», relate-t-il.

Entraînement

Le cavalier est toutefois conscient qu’il pratique une discipline dangereuse et c’est pourquoi il s’entraîne sérieusement, même pendant la saison morte. Même si les finales de l’IPRA ont pris fin il n’y a que 10 jours, le cowboy a déjà repris l’entraînement en gymnase.

«L’équilibre est essentiel. Donc je travaille surtout les muscles stabilisateurs. Je dois aussi renforcer mes jambes, mon dos et mes abdominaux», explique-t-il.

S’il reste en santé, Harvey espère pouvoir continuer d’exercer son sport pendant encore 10 ou 15 ans.

Puisqu’il ne peut toutefois pas vivre uniquement du rodéo, malgré des bourses lui permettant d’amasser plusieurs milliers de dollars tous les ans, il continuera surtout à participer aux compétitions les week-ends, tout en gardant son emploi pendant la semaine.

Harvey a déjà hâte au début de la prochaine saison, à la fin de mars.

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