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Retour29 mars 2016
QUE SONT-ILS DEVENUS? Le passionné poursuit sa route

©Charles Dubé sera au Moulinet sur l’Île-des-Moulins, le 19 novembre, pour présenter son spectacle «Variations sur l’ensemble». (Photo : Laurence Labat, photographe)
Plus de dix années sont passées depuis la sortie du premier album de Charles Dubé, «Réverbère», en 2004. Les spectacles se sont enchaînés, la création s’est poursuivie et d’autres albums ont pris forme : «Sortir de soi», en 2007, «Charles Dubé III», en 2011, et enfin, «Variations sur l’ensemble», au printemps 2015. Toujours aussi passionné, l’auteur-compositeur-interprète de Mascouche continue sa route vers un autre album, à venir l’an prochain.
Roulant sa bosse comme plusieurs artistes dans le métier, Charles Dubé ne joue pas autant qu’il le voudrait dans les radios de Montréal. On a surtout pu entendre son «single» «Regarde bien» sur les ondes de la métropole. Ses autres succès tournent pourtant dans 53 radios au Canada. Sans oublier celles de l’Europe, dont en France et en Suisse, où il a remporté par le passé le prix Révélation Guy-Bell au festival Pully de Lausanne.
«On m’entend beaucoup dans les radios en dehors de Montréal, ce qui fait que quand je présente des spectacles en région, les salles sont pleines!» se réjouit tout de même l’homme de 40 ans, que l’on a d’ailleurs pu voir sur la scène de la Maison-Théâtre Côte à Côte, le 18 mars à Mascouche, en compagnie d’autres artistes invités.
À Terrebonne en novembre
Le 19 novembre, il sera au Moulinet pour présenter son spectacle «Variations sur l’ensemble». Cet album produit chez Musicor parle de rencontres. «Des rencontres avec soi et avec les autres. Les débuts et les fins de rencontres. Comment être ensemble de toutes sortes de façon, indique le Mascouchois. Pour la musique, ça reste du Charles Dubé. J’ai fait l’album avec Carl Bastien, qui a apporté une richesse sonore que j’aime. Il y a un côté acoustique intéressant, même si ce n’est pas juste de la guitare. Je dirais que c’est plus organique que mes autres albums.»
Quant à celui sur lequel il planche en ce moment, qui aura des sonorités plus électroniques, il devrait voir le jour l’an prochain. La date n’est pas encore connue, mais le chanteur sera en studio au cours de l’été.
Les doutes de l’industrie
Ce qui a surtout changé dans la carrière de Dubé depuis ses premiers pas, c’est la façon de faire de la musique, dit-il. «C’est un moment difficile pour l’industrie avec les coupes de Harper dans les subventions pour l’aide à la tournée, entre autres. On dit que l’album physique ne va pas bien, mais c’est pire dans la diffusion de spectacles. Les diffuseurs n’ont pas de marge de manœuvre. On voit beaucoup la relève, parce que plus de soutien est offert, ou les valeurs sûres», remarque celui qui admet présenter moins de spectacles qu’auparavant.
Comment garder la motivation, donc, si le milieu offre peu d’opportunités? «Ça amène les artistes à se repositionner, à faire les choses autrement. On se demande ce qu’on aime vraiment et je pense qu’il ne faut pas avoir peur de se poser la question, d’en parler autour de soi aussi. Il y a une grande part de solitude quand on porte un projet de création, tu es seul quand tu écris une chanson, et c’est sûr que le contexte accentue la solitude et l’incertitude, mais heureusement, je n’ai pas à m’inquiéter de cet aspect», confie celui qui œuvre comme psychologue clinicien, en plus d’enseigner la psychologie au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne.
«Malgré les doutes, je vais continuer de chanter. Je suis passionné et je ne vais pas m’éteindre», conclut-il sur une note positive.
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