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19 avril 2016

10 QUESTIONS À… Claude Martel, géographe-historien

©Claude Martel, géographe-historien, s’est prêté à nos «10 questions». (Photo : Gilles Fontaine)

Vous êtes géographe-historien. En quoi consiste votre travail?

Mon expertise première consiste à concevoir des projets, des plans d’aménagement ou de gestion de parcs nationaux ou régionaux ou de sites historiques ou patrimoniaux. Je vois également à la mise en valeur de ces endroits, à des fins récréatives, éducatives et touristiques. Depuis quelques années, la recherche et l’animation historiques ont pris plus de place dans mon agenda.

 

Qu’est-ce qui vous a mené à faire ce travail?

Dès l’âge de 7 ans, je dessinais des cartes et maîtrisais déjà le réseau routier et le nom des villes à80 kmà la ronde. Au secondaire, le cours d’histoire locale a déclenché en moi un intérêt, voire une passion pour l’histoire de Terrebonne. Après avoir obtenu une note de 100 % en géographie, j’ai compris que c’était là mon destin. À 20 ans, je sortais mon premier livre sur l’histoire de Lachenaie. Puis vinrent les études supérieures en géographie, puis un intérêt plus pointu pour la géographie historique.

 

Qu’est-ce qui vous anime dans vos fonctions?

J’y vois plus qu’un travail, j’y vois une mission! J’ai la chance de faire un travail qui fait la différence. Chaque parc, forêt ou site historique que je contribue à mettre en valeur devient une plus-value pour notre société. Chaque texte historique que je publie est un élément nouveau dans la connaissance et l’identité de notre collectivité.

 

Vous avez déjà dit que vous êtes un coureur des bois des temps modernes. Que voulez-vous dire?

Je suis beaucoup plus à l’aise en forêt qu’en ville. Il y a quelque chose que j’ai peine à expliquer, mais l’ADN de la forêt est incorporé en moi. J’ai travaillé et vécu en forêt – la vraie forêt. Il y a des odeurs, une atmosphère inexplicable qui m’apaise et me réconforte, ça frôle le spirituel.

 

Vous êtes un passionné d’histoire. Accordons-nous suffisamment d’importance à notre histoire, à notre patrimoine?

Je vous retourne la question. Peut-on accorder de l’importance à ce que l’on ne connaît pas ou peu? Si la plupart des gens constatent que notre région est «ancienne» et qu’elle comporte beaucoup de «vieilles bâtisses», combien en apprécient véritablement la richesse et la valeur?

 

Vous êtes impliqué à la Société d’histoire de la région de Terrebonne, vous en êtes le président. Quel objectif avez-vous pour la SHRT?

Comme président de la SHRT, je veux mettre l’accent sur la publication et l’animation historique auprès des citoyens et des touristes. L’histoire et le patrimoine bâti de Terrebonne sont très riches. Ils constituent un capital sur lequel on doit miser dans le développement de notre ville. D’abord en matière d’identité, nous devons connaître davantage notre histoire, et il n’existe aucun livre traitant de l’histoire de Terrebonne. Nous devons également mettre en valeur notre patrimoine et l’intégrer encore plus aux stratégies de développement touristique.

 

Sur quels dossiers travaillez-vous en ce moment?

Je termine la rédaction d’un petit livre en lien avec l’histoire du tourisme régional. Je collabore avec la Ville de Terrebonne à la conception de panneaux d’interprétation. Je travaille à la confection d’un atlas historique sur la poste au Québec. J’amorcerai sous peu la rédaction d’un livre sur l’histoire d’une ville de la région. À cela s’ajoutent ma chronique hebdomadaire «Un brin d’histoire» dans La Revue et plusieurs articles que je rédige pour des revues spécialisées, ainsi que quelques conférences en préparation.

 

Vous avez certainement fait des recherches généalogiques, avez-vous des ancêtres qui auraient été significatifs dans l’histoire de notre région?

Parmi les personnages connus, je suis le descendant de Pierre Le Gardeur de Repentigny, premier seigneur de la région et dont on retrouve le buste face à l’église de Mascouche. Il y a aussi Charles Aubert de La Chenaye, le seigneur fondateur de Lachenaie, ainsi que plusieurs familles pionnières des environs.

 

Vous êtes également impliqué dans le processus électoral à titre de directeur de scrutin, pouvez-vous nous en dire davantage sur ces fonctions?

Essentiellement, c’est un poste d’agent fédéral chargé de l’organisation logistique des scrutins et de l’application de la loi électorale fédérale dans le cadre d’une élection ou d’un référendum. Travail très exigeant, ça demande de multiples compétences administratives, légales, organisationnelles, gestion des ressources humaines, financières et une excellente connaissance du milieu. En période électorale, c’est un travail qui requiert une présence de près 80 heures par semaine. J’entame ma 20e année dans cette fonction et j’ai 28 élections à mon actif.

 

Parlez-nous de votre voyage en Ukraine.

À la fin de 2004, les élections avaient été falsifiées en Ukraine et sous la pression mondiale, de nouvelles élections ont été déclenchées. J’y étais donc à titre d’observateur avec une délégation canadienne. Nous étions responsables de superviser le processus électoral dans l’Oblast (province) de Tcherkassy et de nous assurer que les règles démocratiques étaient appliquées.

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