Simon Leblanc soulève le TVT

Rarement ai-je vu autant de gens rire aux larmes lors d’un spectacle d’humour... Mais avec son premier spectacle solo, Tout court, Simon Leblanc frappe en plein dans le mile! Avec l’authenticité et la simplicité qu’on lui connaît, il enchaîne les anecdotes comme seuls peu d’humoristes savent le faire.

Bien entendu, pour apprécier Simon Leblanc, il faut d’abord aimer son style, qui s’apparente un peu à celui de Louis-José Houde : des anecdotes abracadabrantes racontées à la vitesse de la lumière, accompagnées de mimiques tout aussi loufoques.

Dans une mise en scène simple, il s’assure que toute l’attention du public est braquée sur lui... Et c’est parfait ainsi, parce qu’on ne veut pas manquer un seul mot de ce qu’il raconte.

45 minutes en bonus

Croyez-le ou non, il n’y a pas un seul passage de son spectacle que j’ai trouvé ennuyant, le 31 mars au Théâtre du Vieux-Terrebonne (TVT). Pendant une heure et demie, sans aucun entracte, il a soulevé le public, qui en redemandait.

Je n’oublierai pas ce passage où il raconte comment un entraîneur a été «mangé» par un épaulard. «Je ne suis pas un expert, mais je comprends en maudit ce qui s’est passé, moi... L’épaulard est le SEUL prédateur naturel du requin blanc. Tu le mets dans une piscine, avec un gars en wetsuit... Il ne lui manque que la moustache et on peut le confondre avec un phoque!» Je pense aussi à ces passages où il raconte son expérience de surf au Costa Rica, ou cette fois où il a été humilié à la chasse à la perdrix.

Généreux, Simon Leblanc a même offert près de 45 minutes de matériel inédit après son spectacle, au grand plaisir de tous. Pas de doute, l’humoriste qui a mérité l’Olivier de la «Découverte de l’année» en 2014 a une longue carrière devant lui.