Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Affaires

Retour

31 mai 2016

DOSSIER DE LA SEMAINE : On les compte par milliers… et après?

©On recense quelque 4 700 bornes-fontaines dans Les Moulins. Sur tout le réseau d’aqueduc, on en compte une tous les 80 à 150 mètres. (Photo : Pénélope Clermont)

Toujours debout, se faisant discrètes, les bornes d’incendie, communément appelées bornes-fontaines, sont tenues pour acquises dans notre environnement, mais possèdent un rôle indispensable. Source inépuisable d’eau, elles servent bien sûr à éviter le pire lors d’incendies. Mais savons-nous réellement tout de celles-ci?

Sur tout le territoire moulinois, on recense plus de 4 700 bornes-fontaines. À Terrebonne, on en compte précisément 3 379, alors qu’à Mascouche, on parle de plus ou moins 1 325. Le nombre de bornes-fontaines dépendra toujours de la superficie du territoire desservi par le réseau d’aqueduc.

À cet effet, on retrouvait, en date du 31 décembre 2015, 560 kilomètres de réseau d’aqueduc à Terrebonne. À Mascouche, ce sont 204 kilomètres de réseau qui se trouvent sous nos pieds. Et ce réseau est constamment en mouvance.

À Terrebonne seulement, on soutient que cinq nouvelles rues prennent forme annuellement. «On prolonge le réseau chaque année. […] C’est sans compter les modifications qu’on apporte à d’autres secteurs en développement», explique Luc Fugère, directeur adjoint à l’Entretien du territoire pour la Ville de Terrebonne.

Où les trouvons-nous?

Si on ne remarque aucune borne-fontaine en milieu rural dans les deux municipalités, où le réseau d’aqueduc ne se rend pas, on en verra un grand nombre ailleurs. À Mascouche, on est précis. Dans un rayon de 150 mètres, on retrouve une borne-fontaine. À Terrebonne, on parle plutôt de 80 à 150 mètres, dépendamment des secteurs.

Différentes normes doivent être respectées lorsque vient le temps d’établir l’endroit où on installera une borne-fontaine. Le gouvernement fixe certains barèmes, tout comme l'AWWA (American Water Works Association) et le SIAI (Service d’inspection des assureurs incendie). La tâche revient aux firmes de génie de prendre le tout en considération au moment d’élaborer les plans. «L’emplacement des bornes dépend du type de rue ou du quartier, nuance M. Fugère. Il y a des différences entre les secteurs résidentiels et industriels.»

Une borne-fontaine, avec le cadre et tout ce qu’on retrouve à l’intérieur, coûte quelque 4 000 $. Si cela peut sembler coûteux, il faut savoir que bien entretenues, les bornes-fontaines ont une durée de vie d’au moins 75 ans. «Elles peuvent facilement être bonnes pour 100 ans, note François Gosselin, directeur du Service des travaux publics pour la Ville de Mascouche. Normalement, elles durent aussi longtemps que le réseau sur lequel elles sont branchées.»

Un entretien nécessaire

Pour ce faire, elles doivent bien sûr être maintenues en bon état. À Terrebonne, on draine une fois par année le réseau d’aqueduc en entier, dont les bornes, pour «faire sortir la corrosion, le tartre et le calcaire, informe M. Fugère. On procède aussi à une inspection pour graisser les boulons et s’assurer que les bouches d’étanchéité ne coulent pas». Aux trois ou quatre ans, on change aussi le système intérieur qui est en contact avec l’eau, ajoute-t-il. Ce «kit de restauration» coûte 60 $.

À Mascouche, l’entretien complet des bornes n’est pas systématique, quoique la Direction des travaux publics travaille pour que cela le devienne, aux dires de M. Gosselin. «On procède tout de même à une inspection visuelle et une fois par année, quand on réalise le rinçage unidirectionnel du réseau d’aqueduc, on voit une grande partie des bornes», précise-t-il ensuite.

En période hivernale, l’entretien se fait évidemment plus régulier, puisque les accès d’eau doivent être accessibles en tout temps. «À Mascouche, la main-d’œuvre à temps régulier déneige lorsque les précipitions sont plus importantes, dans un délai de 96 heures. Si la neige n’atteint pas les bouchons, nous ne déblayerons pas», mentionne M. Gosselin.

À Terrebonne, 30 % du déneigement se fait à l’interne, contre 70 % à l’externe, aux dires de M. Fugère. On procède dès qu’une précipitation de 10 à 15 cm a lieu, et ce, dans un délai de 72 heures.


--> À lire aussi : http://www.larevue.qc.ca/actualites_dossier-semaine-toujours-rouges-bornes-fontaines-n37293.php

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média