DOSSIER DE LA SEMAINE : Toujours rouges, les bornes-fontaines?

C’est bien connu : les bornes-fontaines sont rouges. Vraiment? En se promenant un peu, on peut en fait en remarquer aussi des bleues, des jaunes ou des rouges avec des embouts verts, orange ou noirs. Si les villes de Terrebonne et de Mascouche ne respectent pas nécessairement le code de couleurs établi, il en existe bel et bien un.

Brisons les illusions d’entrée de jeu : les bornes-fontaines sont effectivement rouges de façon générale. Si vous en avez vu des jaunes, Luc Fugère, directeur adjoint à l’Entretien du territoire pour la Ville de Terrebonne, soutient qu’il s’agit d’une mode venue des États-Unis dans les années 90, mais que cela ne change en rien leur rôle.

Quant aux bleues, elles représentent des bornes sèches, c’est-à-dire qu’elles sont connectées à un point d’eau situé non loin. L’eau peut ainsi être pompée à même cette source, mais la borne n’est pas fonctionnelle autrement. On les retrouve surtout en milieu rural, mais on n’en recense aucune de ce type sur le territoire moulinois, sauf au parc du Grand-Coteau à Mascouche.

Notons qu’à Montréal, elles sont dédiées au réseau sous-terrain, en cas d’incendie dans le métro, par exemple.

Les couleurs versus la pression d’eau

Quant aux embouts colorés des bornes-fontaines rouges, ils correspondent à la pression d’eau associée. Le bleu signifie une pression de 1 500 gallons d’eau par minute; le vert, une pression de 1 000 à 1 499 gal/min; l’orange, de 500 à 999 gal/min; et enfin, le rouge, moins de 500 gal/min.

Dans deux villes où le développement résidentiel et commercial se réalise à un rythme effréné, l’Entretien du territoire et les Travaux publics n’ont pas toujours le temps d’adapter les bornes à ce code, d’autant plus qu’il est davantage un indicatif pour les pompiers en cas d’incendie, sans être nécessaire. Les pompiers pourront s’ajuster sans problème, selon la pression qu’on y retrouve et le diamètre des embouts, confirment M. Fugère et François Gosselin, directeur du Service des travaux publics pour la Ville de Mascouche.

En cas d’absence de borne-fontaine

En sachant que ce n’est pas tous les secteurs du territoire qui comptent des bornes-fontaines, que font les pompiers pour combattre les incendies à ces endroits? «Le Service des incendies est muni de camions-citernes avec une quantité d’eau suffisante pour combattre les incendies. Il est aussi possible de déployer une piscine sur laquelle on fixe une pompe. Les camions peuvent se relayer pour remplir la piscine d’eau», mentionne M. Fugère.

«Le Service des travaux publics de Mascouche possède aussi un camion-citerne, toujours plein, qui peut faire le relai avec les pompiers. Puis les différents services d’incendie ont des protocoles d’entente entre eux. Dans le besoin, le service d’une autre ville viendra en renfort», ajoute M. Gosselin.

Espace libre en tout temps

Afin de permettre aux services des incendies d’effectuer leur travail en cas d’urgence, les bornes doivent être accessibles en tout temps dans un rayon d’au moins un mètre, et ce, tant à Terrebonne qu’à Mascouche. Il est donc interdit d’installer autour une clôture ou un muret, et de les dissimuler d’une haie ou d’un arbuste. Les fleurs ou autres végétaux sont aussi prohibés, tout comme les ordures et les décorations.

De façon générale, les citoyens respectent bien ce règlement, selon M. Gosselin. «Si certains contreviennent au règlement, ce n’est jamais de façon mal intentionnée», admet-il en donnant l’exemple des platebandes entourant les bornes-fontaines.

Enfin, si on ne peut se stationner devant une borne-fontaine rouge, qu’en est-il des bleues? Bien qu’on n’en voie aucune de ce type dans la région, il est bon de savoir que le stationnement est toléré à Montréal dans ce cas précis.

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