ENTREPRENEUR D'ICI: Le jeu de la vie de Marc Cantin

LE COIN DU JEU

Après des années passées à travailler pour différents employeurs, Marc Cantin a tout abandonné à l'âge de 35 ans pour mener à terme un projet qu'il avait en tête depuis un bon moment : devenir son propre patron en ouvrant un commerce. Quoi de mieux que le monde des jeux de société et des cartes, un domaine qui le passionne, pour réaliser ce projet.

Installé depuis un peu plus d'un an dans le secteur de Lachenaie, sur la montée des Pionniers, Marc Cantin, le propriétaire du magasin Le Coin du jeu, a l'ambition que son commerce devienne le repère des amateurs de jeux. «J'ai cherché dans quel domaine je pourrais me lancer en affaires. J'ai opté pour quelque chose qui me passionne depuis que je suis jeune», explique l'entrepreneur.

En plus des 400 jeux de société et jeux de cartes qui ornent les tablettes du modeste local, on retrouve des tables pouvant accueillir jusqu'à une quarantaine d'amateurs en quête d'un endroit pour jouer.

Vente, tournois et essais sur place

Si plusieurs croient que l'époque des cartes Magic et Pokémon est révolue, détrompez-vous. La vente et les échanges de ces produits représentent, et de loin, la grande majorité des activités du commerce. Chaque semaine, entre 10 et 20 joueurs se réunissent au Coin du jeu, les jeudis et les vendredis, pour participer à des tournois de cartes Magic.

Si vous préférez les jeux de société, l'éventail des choix est plutôt large. «Je tiens les jeux les plus populaires, mais aussi d'autres qu'on ne retrouve pas dans les magasins de grande surface depuis quelques années. Et si le client ne trouve pas le jeu qu'il cherche, je peux le commander», dit M. Cantin.

Par ailleurs, si des amis veulent, par exemple, tester un jeu de société avant d'en faire l'achat, l'entrepreneur est très ouvert à cette possibilité, considérant que certains jeux peuvent se vendre jusqu'à 150 $. Les tables sont donc également à leur disposition.

Achalandage : comme serpents et échelles

Comme tout nouveau commerce, il est difficile de maintenir un achalandage constant. «Il y a des hauts et des bas. Il y a certains jours où je me dis : "Ça y est, c'est parti !" et le lendemain, je n'ai pas de clients», illustre-t-il.

Néanmoins, il continue de croire mordicus à son projet, malgré le scepticisme qu'il décelait parfois dans le regard des gens qui entraient au Coin du jeu, lors des premiers mois d'ouverture.

«Il y a peu d'endroits comme celui-ci, mais je savais que ça existait et que l'emplacement était bien choisi», dit M. Cantin, parlant de son magasin situé à deux pas de l'autoroute 40, à proximité de Repentigny et de l'est de Montréal.

Après un an à travailler 7 jours sur 7, l’entrepreneur passionné peut maintenant souffler un peu. Un employé l'épaule pendant les fins de semaine. 

Au terme de son bail d'une durée de cinq ans, il jugera, selon l'évolution de son commerce, s'il a besoin d'un local plus grand ou s'il restera au même endroit.