QUE SONT-ILS DEVENUS: Les pieds sur terre, le bonheur dans l’air

Simon Pigeon n’a que 24 ans, mais déjà, sa feuille de route professionnelle est impressionnante. Il a touché à tout : cinéma, télé, théâtre, musique et improvisation. Ancien élève de l’école primaire de la Sablière et de l’école secondaire des Trois-Saisons de Terrebonne, Simon a poursuivi sa route pour s’établir comme l’un des jeunes comédiens les plus populaires de sa génération.

Au petit écran, nous l’avons vu dans de nombreuses séries dont «Tactik», «Les étoiles filantes», «Toute la vérité», «Les beaux malaises» et, récemment, dans «District 31». Il a obtenu des rôles dans plusieurs productions cinématographiques, entre autres «Un été sans point ni coup sûr», «Corbo», «Il était une fois les Boys» et «1987». De plus, il a foulé les planches du TNM en obtenant son premier rôle dans la pièce «Roméo et Juliette», mise en scène par Serge Denoncourt et, en novembre 2015, il a reçu la médaille de l’Assemblée nationale des mains de Mathieu Traversy. Le comédien compte dix ans de carrière, sans compter ses années de publicité.

Suivre sa passion

Malgré ces faits d’armes, Simon Pigeon a su conserver les pieds sur terre, «un héritage de ma famille mi-italienne, mi-québécoise», dit-il. Ce qui l’a même amené à terminer ses études après une deuxième saison de «Les étoiles filantes» et un rôle au cinéma.

«En fait, je voulais avoir une certaine porte de sortie. J’ai terminé le cégep et je me suis inscrit à l’université. Par contre, je sentais un grand vide. Je sentais que quelque chose m’échappait. Alors, je me suis dit : "Pourquoi ne pas mettre du temps et de l’énergie sur quelque chose qui me passionne?". Je me suis retroussé les manches et j’y suis allé à fond», nous mentionne-t-il.

Les cinq minutes de Simon

L’histoire de Simon est particulière puisqu’elle est liée de près à une enseignante qui a su voir un petit quelque chose chez lui. Il fréquentait l’école de la Sablière. «J’avoue que j’étais un boute-en-train, je faisais rire les autres, même l’enseignante, Caroline. Alors, elle m’a proposé un marché. Tous les midis, j’avais cinq minutes pour faire des personnages devant les autres. Ça s’appelait "Les cinq minutes de Simon". En contrepartie, je devais me tranquilliser pour le reste dela journée. Etde fil en aiguille, une professeure d’art dramatique a entendu parler de moi. Ça a fait son chemin et, plus tard, je me suis inscrit dans une agence de "casting". J’ai eu une première audition pour une pub et je l’ai eue.»

Simon Pigeon a beaucoup de gratitude pour la vie, pour l’enseignante Caroline et pour sa famille. «Je n’ai jamais vraiment été réprimandé et il n’y a jamais eu de renforcement négatif. Je pense que ça m’a permis de m’épanouir dans ce que j’aime le plus au monde.»

Se rapprocher de la vérité

Le jeune comédien s’est toujours donné à fond. «J’aime pousser mon personnage, faire des recherches et me rapprocher dela vérité.» Pourlui, faire de l’art, c’est de brasser, passer un message ou une émotion, ça ne doit pas être vide, il faut qu’il se passe quelque chose.

Bien qu’il aime faire de la télé, il avoue que le cinéma lui donne l’occasion de peaufiner le personnage. «Je me souviens que, pour un rôle, j’ai travaillé quelques jours pour un paysagiste, je voulais vraiment me mettre dans la peau d’un personnage.»

«Tu sais, ajoute-t-il, ce qui est "trippant" avec mon métier, c’est qu’on procure des moments de bonheur, des instants heureux aux gens, des émotions. Ils oublient un peu le réel et on les transporte ailleurs. Et ça, c’est inestimable. Autrement, je travaille comme tout le monde. C’est juste que je suis un peu plus connu.»

Tournages, rédaction et fêtes en famille

Présentement, Simon Pigeon vient de terminer les tournages de «District 31» ainsi que «Lourd», une série à l’antenne de Vrak. Déjà, une saison 2 de cette dernière série est bientôt prévue. De plus, il planche sur un projet d’écriture d’une série. Simon ne chôme pas et il est heureux.

Pour les Fêtes, il les passera avec la «familia». Il est très proche de ses parents, qui habitent toujours Terrebonne. Pour rien au monde il ne manquerait une réunion familiale.

Que peut-on lui souhaiter en 2017? «Je veux tout simplement être heureux», conclut-il honnêtement.