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10 janvier 2017

Des vacances de Noël qui se terminent tristement

©La Mascouchoise Marie-Claude Savard n’aurait jamais pensé vivre autant d’émotions lors de ses vacances de Noël en Floride. (Photo : Courtoisie)

La Mascouchoise Marie-Claude Savard et son conjoint savouraient les derniers instants de leurs vacances de Noël sur la plage de Pompano, le 6 janvier en après-midi, lorsqu’ils ont appris qu’une tuerie venait d’avoir lieu à l’aéroport de Fort Lauderdale. Rapidement, la détente a fait place à l’inquiétude et à la tristesse.

«Le pire, c’est que nous devions initialement rentrer au pays le 6 janvier. J’ai changé nos billets d’avion parce que nous avions deux escales. Du coup, notre date de départ a été repoussée au 7 janvier. Comme quoi rien n’arrive pour rien…», témoigne la résidente de Mascouche, encore ébranlée par les tristes événements.

«C’était comme dans un film»

Son conjoint et elle étaient sur la plage de Pompano, située au nord de Fort Lauderdale, lorsqu’ils ont appris les détails de la tragédie. «Il y avait plusieurs Québécois sur la plage et la nouvelle s’est rapidement répandue. D’abord, nous avons appris que le poste frontalier de St-Bernard-de-Lacolle était fermé en raison d’une alerte à la bombe. Nous n’en revenions pas. Puis, une demi-heure plus tard, nous avons su pour la fusillade… Tout le monde était sur son téléphone! Je crois qu’au Québec, les informations coulaient plus rapidement qu’ici, en Floride, et nous trouvions surtout nos renseignements sur les réseaux sociaux et auprès de TVA Nouvelles.»

Mme Savard, qui connaît la femme d’Yvon Lambert, Danielle Caron, pouvait notamment suivre ce qui se passait à l’aéroport de Fort Lauderdale par le biais de sa page Facebook. «Elle disait qu’elle était prise en otage et qu’elle était en panique… C’était tellement bizarre, comme sentiment, de se dire que ça se passait tout près d’où nous étions et, surtout, que nous aurions pu y être nous aussi, si nous n’avions pas changé notre vol. En quittant la plage pour nous rendre à notre condo, sur la 95, il y avait plein d’autos de police et de pompiers, et de gros camions de la SWAT. C’était comme dans un film. Évidemment, ça a augmenté notre degré de peur.»

Une atmosphère de peur

Arrivé à son condo, le couple a continué de suivre les nouvelles, sans trop y croire. L’aéroport de Fort Lauderdale ayant rouvert le lendemain matin, Mme Savard et son conjoint ont pu se rendre sur place afin de prendre leur vol. «Nous sommes arrivés à l’aéroport à 9 h 30 en prévision de notre premier vol qui devait décoller à 13 h. Nous étions dans le terminal 2, tout juste au-dessus de l’endroit où s’était joué le drame de la veille. Sur le coup, j’avoue que j’ai pleuré… Il y avait des policiers et des agents du FBI, et des chiens aussi… C’était épouvantable. Nous sentions la peur qui régnait sur place. Des gens étaient couchés à même le sol, parce qu’ils étaient cloués sur les lieux depuis la veille.»

Les Mascouchois ont finalement pu s’envoler vers Washington avec plus de trois heures de retard. Là-bas, ils ont manqué leur vol de connexion, comme plusieurs autres d’ailleurs. «Il y avait des centaines de personnes qui attendaient en ligne au comptoir pour se trouver un autre vol. Lorsque notre tour est enfin venu, nous nous sommes fait dire que nous serions en stand-by pour un vol le lendemain. Nous avons dû nous trouver un hôtel, à nos frais, pour passer la nuit et patienter jusqu’à dimanche.»

Des craintes pour le futur

Les vacanciers sont finalement arrivés à Montréal le 8 janvier en fin de journée, «en un morceau et en pleine santé». «Je respire enfin… Le pire, c’est que je suis censée retourner à Fort Lauderdale le 23 février pour des raisons professionnelles, et je ne sais pas encore si je vais y aller. Depuis les événements du 6 janvier, j’ai une crainte. Le fait qu’en plus, il y ait eu une alerte à la bombe le même jour au poste frontalier, ça m’inquiète. Je ne me sens plus à l’abri.»

«La température de -25 degrés Celcius, à notre arrivée, ne m’importait pas vraiment, conclut-elle avec émotion. Ma priorité, c’était de voir mes enfants et mes petits-enfants.»

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