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09 février 2017

La Caisse populaire de Mascouche a 75 ans!

©Le premier édifice construit par la Caisse de Mascouche, inauguré en 1968, au 3011, chemin Sainte-Marie. (Photo: Fonds Aimé-Despatis)

UN BRIN D'HISTOIRE

C’est sous l’instigation du curé Cuthbert Fafard que voit le jour la Caisse populaire de Mascouche, le 11 février 1942, mais c’est suite au travail du rassembleur Joseph Dugas, cultivateur, qu’elle prend son envol. Afin de souligner les 75 ans de fondation de cette institution mascouchoise, voici un bref historique de la Caisse.

Naissance d’une caisse

C’est le 6 décembre 1900 qu’Alphonse Desjardins met sur pied sa coopérative d’épargne et de crédit, qu’il nomme Caisse populaire de Lévis. Bien que le Mouvement des Caisses Desjardins connaît une expansion constante à travers le Québec, leurs présences sur la Rive-Nord de Montréal s’amorcent surtout à compter de 1935. Le rôle du clergé est fondamental dans l’essor du mouvement; curés, prêtres propagandistes de l’Union régionale et membres des Ligues du Sacré-Cœur sont à l’origine de l’éclosion des caisses dans la région.

C’est dans ce contexte que, le 11 février 1942, Joseph Dugas, cultivateur, invite chez lui ses concitoyens de Mascouche dans le but de jeter les bases d’une Caisse populaire, en présence du curé de la paroisse, Cuthbert Fafard, et de l’abbé Charles-Omer Rouleau, propagandiste de l’Union régionale de Montréal. À l’issue de cette réunion, trente et une personnes signent la déclaration de fondation de la Caisse populaire de Mascouche, la 754e caisse fondée depuis celle de Lévis. Fait à noter : outre le curé, les 30 sociétaires (membres) sont tous cultivateurs.

L’accueil du milieu 

Sûrs d’être protégés par la législation provinciale sur les syndicats coopératifs de 1906, et surtout au bon jugement de leur curé, ces 30 cultivateurs de Mascouche sortent donc leurs «bas de laine» et souscrivent à l’idée d’investir leurs économies dans «leur» nouvelle coopérative financière. Le premier capital de parts sociales s’élève à 735 $; somme assez importante à l’époque.

Bravant une situation économique incertaine, ces pionniers ont le courage d’affronter les arguments négatifs de la Banque provinciale du Canada et du Comptoir d’Escompte, déjà établi à Mascouche depuis une trentaine d’années. Mascouche compte alors 1923 habitants. À l’instar de bien d’autres villages québécois, la mentalité des citoyens est alors plutôt rébarbative aux nouvelles réalités et peu encline aux changements. Ainsi, les craintes se traduisent souvent en moqueries, et c’est pourquoi bon nombre de Mascouchois l’appelaient, avec le sourire, la «patente à Jos Dugas». Certains anti-coopérateurs prédisaient qu’elle ne ferait pas long feu, et qu’«heureusement, il n’aura pas loin pour l’enterrer», la caisse étant voisine du cimetière!

Les Mascouchois demeurent donc craintifs, ce qui ralentit la croissance de la nouvelle coopérative. Pourtant, même lentement, et malgré le scepticisme de plusieurs, la semence d’un nouvel esprit coopératif continue de germer. Un mois plus tard, 55 nouveaux sociétaires font grimper le capital à 1800 $ et, le 23 août 1943, l’actif de la nouvelle société s’élève à 24 465 $. Cent deux sociétaires font confiance à la nouvelle synergie qui émane en ce milieu de siècle. Rappelons que le salaire du gérant, Jos Dugas, s’élève alors à un dollar par année.

D’un siège social à l’autre

En 1943, la Caisse quitte l’extrémité nord du village et déménage au cœur de celui-ci, rue Sainte-Marie, coin Dupras, dans la résidence du nouveau gérant Wilfrid-A. Bohémier. Trois ans plus tard, la Caisse enregistre un actif de 122 580 $. Le 2 avril 1946, elle se déplace, en biais, au coin de la rue Renaud. En 1957, M. Bohémier fait construire à ses frais un nouveau local dédié aux besoins de la Caisse, rue Sainte-Marie, lequel ouvre le 2 janvier 1958. Au cours de cette décennie, la Caisse voit son actif grimper à 1 200 000 $ en 1968.

Afin de souligner ses 25 ans, la Caisse entreprend la construction de son premier édifice, qu’elle inaugure le 3 mars 1968, au 3011, rue Sainte-Marie. Cet immeuble est vendu en 1976 aux pharmaciens Lupien Bergeron, alors que la Caisse s’établit dans l’immeuble commercial nouvellement construit au 3100, boulevard Mascouche.

Le développement et l’éloignement relatif du secteur ouest de Mascouche viennent justifier, en 1973, la construction d’un centre de services sur le chemin Pincourt; il ferma en 1982 et sert maintenant de centre communautaire. Au gré de l’évolution des services, le siège social connaît, à compter de 1987, trois stades successifs d’agrandissement, répondant à la croissance et surtout à la diversification des services offerts par la Caisse. Parmi cette diversification, on note, en 1998, la création du Centre financier aux entreprises (115, montée Masson), exploité conjointement avec la Caisse de Terrebonne.

La Caisse populaire Le Manoir

À l’instar de bien d’autres caisses, celles de Mascouche et de La Plaine décident d’unir leurs efforts le 1er juillet 1999, et fusionnent sous l’appellation de Caisse populaire Le Manoir. Le vieux siège social devenant à l’étroit, on opte pour un nouveau, cette fois propriété de la Caisse. Il ouvre le 25 mars 2005 au 820, montée Masson.

Aujourd’hui, la Caisse compte près de 28 000 membres, une centaine d’employés, un actif de plus de 475 millions de dollars. Outre le siège social, on retrouve un tout nouveau centre de services à La Plaine (2011) et un autre sur le chemin des Anglais (1999). Finalement, la «patente à Dugas» a non seulement survécu à ses premiers détracteurs, mais elle constitue aujourd’hui un acteur social et économique de première ligne.


Les présidents

Eugène Forest                         1942 - 1948

Jean-Baptiste Lapointe             1948 - 1951

Lucien Cadieux                        1951 - 1957

Donat Éthier                            1957 - 1968

Gérard Beauchamp                  1968 - 1973

Gilles Pigeon                           1973 - 1976

Bernard Patenaude                  1976 - 1978

André Pauzé                            1978 - 1979

André Crépeau                        1979 - 1984

William Lloyd                          1984 - 1987

André Crépeau                        1987 - 1989

Raymond Lamarche                 1989 - 1999

Line Lemelin                            2000 à auj.


Sources :

Claude Martel, dans La Fournée vol. X no 1, octobre 1992, SHRT

Journal La Revue 7 mars 1968, 11 février 1992.

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