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Retour14 février 2017
ENTREPRENEURS D'ICI: La restauration de père en fils

©Fabien et Gabriel Poirier, un père et un fils, tous deux entrepreneurs, propriétaires de restaurants au sein du même quartier. (Photo : Courtoisie)
Fabien et Gabriel Poirier, un père et un fils, tous deux entrepreneurs, sont propriétaires de restaurants au sein du même quartier, dans le Vieux-Terrebonne. Gabriel a appris de son père et Fabien semble s’alimenter de la créativité de son fils. Ils sont nos entrepreneurs vedettes de la semaine.
Sautez et le filet apparaîtra
En 1987, à l’âge de 22 ans, Fabien Poirier ouvre les portes du restaurant Chez Fabien, qui célèbre son 30e anniversaire cette année. Il n’avait alors aucune expérience en restauration ni de formation dans ce domaine. «Je voulais simplement être en affaires et je croyais que c’était facile en restauration. J’aimais m’occuper des gens et je me disais que j’étais un bon hôte», raconte celui qui est aussi propriétaire du Pub St-Patrick depuis un an.
Il a sauté dans le vide et après quelques années difficiles, le filet est apparu. Il reconnaît aujourd’hui que ce n’était pas si simple.
Le cheminement de son fils, Gabriel, est quelque peu différent. D’abord, il a eu la chance de se bâtir une certaine expérience auprès de son père. «J’ai travaillé au resto de mon père pendant plus de sept ans. J’ai tout fait, de plongeur à cuisinier, en passant par tout le côté administratif.»
Conseils auprès du paternel
Sauf pour une période de quatre ans lors de laquelle Gabriel poursuivait son rêve de faire du cinéma, il a toujours été en restauration. «Lorsque je suis revenu après mon aventure cinématographique, je suis allé voir mon père, et je lui ai dit que j’’aimerais en savoir plus, parce que je voulais avoir un restaurant.» Il a appris davantage les notions de gestion et de comptabilité. C’est ce qu’il a fait pendant près de deux ans.
S’il était ainsi davantage «équipé» pour se lancer en affaires et plus entouré avec ses deux associés, Gabriel n’a rien eu de facile dans l’ouverture et l’exploitation du Bâtiment B. C’est sans compter La queue du diable (un "food truck) et le restaurant La Confrérie ouverts par les trois mêmes associés par la suite.
Malgré les difficultés et les embûches, Fabien et Gabriel Poirier sont bien présents et toujours bien établis dans le Vieux-Terrebonne.
Travail et résilience
Lorsqu’on lui demande pourquoi poursuivre une aventure parsemée de difficultés, Fabien répond «la résilience, je crois». «Le travail ne m’a jamais fait peur, comme pour Gabriel. Je pense vraiment qu’il a hérité de ce gène, surtout pour avoir réussi trois "ouvertures" du Bâtiment B.»
«Nous savons tous que la restauration est difficile. C’est un éternel recommencement, tous les jours, à tous les plats, et c’est la beauté de la chose, nous fait part Gabriel. Maintenant, les gens ne vont plus manger au resto, ils y vont pour vivre une expérience, une ambiance. On stimule l’estomac, mais aussi l’œil et le nez.»
Tous deux sont d’accord : ils exercent le plus beau métier du monde. «Nous avons la chance d’avoir une réponse presque instantanée du fruit de notre labeur, lorsque notre client prend une bouchée, ferme les yeux et affiche un grand sourire», mentionne Fabien. Dans les faits, ils sont tous deux marchands de petits bonheurs.
Une bonne synergie
Se considèrent-ils concurrents? «Absolument pas», affirme le paternel. «La compétition, c’est dans notre restaurant que ça se passe. Je n’ai pas de compétiteurs dans le Vieux-Terrebonne, bien au contraire. Il se crée une synergie qui est importante pour tout le quartier. Si les autres restos sont pleins, c’est une bonne nouvelle pour nous.»
Si Gabriel est au début de sa carrière, celle de Fabien est loin d’être terminée. Ils ont en commun leur grande passion pour leurs entreprises et pour les gens.
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